Annie Mécili, veuve de l’avocat opposant assassiné à Paris en 1987 appelle à un rassemblement en hommage à son défunt mari le 9 avril prochain au cimetière du père La chaise à Paris.
Ce rassemblement célébrant le triste anniversaire de l’assassinat de Mécili, souligne sa veuve dans son communiqué, « revêt un caractère particulier ».
Elle déplore la disparition et l’absence du défunt leader du Front des Forces Socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed à ce triste anniversaire.
La veuve Mécili précise que depuis la liquidation physique de son mari « par les services algériens le 7 avril 1987 », Hocine Aït Ahmed a toujours été fidèle à la famille et l’a aidé à supporter l’absence du défunt. Aujourd’hui, poursuit Mme Mecili, avec la disparition de Aït Ahmed « nous sommes à nouveau orphelins ».

« Leur amitié était profonde. Ils partageaient les mêmes valeurs et le même combat. Ils représentaient ce qu’il y a de plus noble dans la politique et un véritable espoir pour l’Algérie ». Leurs voix, poursuit la veuve Mécili, « se sont tues, mais leur idéal d’une Algérie démocratique et plurielle est bien vivant. Il appartient aux Algériens de poursuivre le combat qui a uni ces deux hommes d’exception ».
Un juge d’instruction avait, pour rappel, ordonné en novembre 2014 un non-lieu dans l’enquête sur l’assassinat en 1987 à Paris de l’opposant algérien Ali Mecili. Une décision qui avait révolté la famille du défunt et leur avocat.
Ce non-lieu, prononcé le 17 novembre de l’année susdite et conforme aux réquisitions du parquet de Paris, « rend peut-être service aux rapports franco-algériens mais c’est une honte pour la justice », avait alors déclaré l’avocat de la famille Antoine Comte.
Réagissant au non-lieu prononcé le 17 novembre à Paris dans l’enquête sur l’assassinat de Ali Mecili, le FFS a estimé que cette décision de justice est « une clôture politique et non judiciaire de l’affaire ».
Le FFS avait également soutenu que « l’impunité accordée à l’assassin puis aux commanditaires présumé(s) de l’assassinat d’Ali Mécili, opposant algérien, militant des droits de l’Homme et cadre du FFS est ainsi de nouveau confirmée ». Cette nouvelle décision de justice incite le plus vieux parti d’opposition algérienne à dénoncer une « énième entrave à la justice au nom de la raison d’Etat ».