C’était du temps où la veuve d’Arafat faisait commerce avec la régente de Carthage. La justice tunisienne a émis lundi 31 octobre un mandat d’arrêt international contre Souha Arafat, la veuve du dirigeant palestinien Yasser Arafat. Le tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat d’arrêt contre Souha Arafat, a indiqué le porte-parole du ministère de la Justice Kadhem Zine El Abidine, sans préciser les motivations de cette décision.
Selon des sites d’informations tunisiens, la veuve du dirigeant palestinien est poursuivie pour corruption dans l’affaire de « l’Ecole internationale de Carthage » qu’elle avait fondée en 2006 avec Leïla Trabelsi, l’ex-première dame de Tunisie, aujourd’hui réfugiée en Arabie Saoudite.
Issue de la bourgeoisie chrétienne orthodoxe palestinienne, Souha Tawil est née en 1963, à Naplouse (Cisjordonnie).
Embauchée pour s’occuper des relations publiques de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), elle devient conseiller économique de Yasser Arafat avant de l’épouser secrètement en 1990.
De leur union nait une fille dénommée Zahwa. Le couple a élu résidence en Tunisie où Yasser Arafat avait trouvé refuge pendant quelques années avant de retrouver sa terre natale.
Après la mort du dirigeant palestinien le 11 novembre 2004, elle revient s’installer à Tunis et obtient la nationalité tunisienne.
Au cours de son séjour tunisien, Souha Arafat s’est liée d’affaires avec Mme Benali avec laquelle elle avait ouvert l’Ecole internationale de Carthage et fondé plusieurs sociétés à Dubaï.
Alors que Souha bénéficie d’un statut de privilégiée en Tunisie, le vent tourne brusquement en sa défaveur durant l’été 2007. Du jour au lendemain, la vie dorée de la veuve Arafat se dérobe sous pieds.
Le 2 août 2007, un décret présidentiel la déchoit, ainsi que sa fille, de la citoyenneté tunisienne. Tombée en disgrâce, chassée de la Tunisie comme une malpropre, Souha Arafat part s’installer à Malte où son frère exerce les fonctions d’ambassadeur.