Les importations algériennes continuent à prendre l’ascenseur. En 2013, l’évolution était de 11,5% par rapport à 2012 en valeur, soit 4.354,6 milliards DA contre 3.907 milliards DA en 2012.
En volume, la hausse est de 10,4%. Ce ne sont pas les prix à l’importation qui sont à l’origine de cette augmentation puisque l’évolution était de 1%, mais ce sont plutôt les achats de l’Algérie qui se sont accrus. Un accroissement qui résulte selon l’Office national des statistiques (ONS) de »fortes augmentations » des importations à l’exception du groupe « matières premières, énergie et lubrifiants qui a connu une baisse de 7,2%. Les augmentations les plus remarquables ont concernées les équipements agricoles (+57%), les biens de consommation non alimentaires (+25,7%) et les équipements industriels (+16,3%).
D’autres groupes de produits importés ont également enregistré des augmentations. Il s’agit des groupes « alimentation, boissons et tabac » (+8,7%), « demi-produits » (+8,1%) et enfin « les produits bruts » avec un taux de 4,5%.
En matière de répartition des importations de marchandises par zone géographique, la part du lion revient à l’Union Européenne (UE) avec plus de 52% de la valeur globale des importations totales de marchandises pour un montant de 2.271 milliards DA, en hausse de plus de 11,2 % en 2013 par rapport à 2012. Ainsi, 22% des importations algériennes de l’UE proviennent de France, 20% de l’Italie et 18% d’Espagne.
A noter par ailleurs que l’Asie reste le premier concurrent de l’UE, confirmant sa position de partenaire commercial important de l’Algérie, avec une part de 21,2% des importations totales. La Chine représente à elle seule 59% des importations en provenance d’Asie, d’Inde (11%), de la République de Corée (10%) et du Japon (9%). Les autres pays d’Europe ont représenté 7,1% des importations totales, l’Amérique Latine (6,5%), l’Amérique du Nord (5%), les pays arabes (4,4%), les pays du Maghreb (1,9%) et les pays d’Afrique (1,1%), selon la même source. Des chiffres qui montrent encore une fois qu’on est loin de l’intégration économique maghrébine telle que prônée par les décideurs, les peuples et les organisations patronales de la région. Idem pour les échanges interarabes dans le cadre de la grande zone arabe de libres échanges (GZALE). Un récent bilan de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) relève la baise de l’excédent commercial de l’Algérie avec cette zone de 75% en une année passant de 546 millions de dollars en 2012 à 179 millions de dollars en 2013.
M.Z.