La valeur de la production agricole en Algérie a dépassé 29 milliards de dollars en 2012, en hausse de près de 32% par rapport à 2011, selon les chiffres présentés dimanche par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural qui s’attend toutefois à une baisse en volume.
Selon le directeur des statistiques agricoles du ministère, Hocine Abdelghafour, la valeur de la production agricole réalisée durant la campagne 2011/12, a atteint 2.223 milliards de DA, soit l’équivalent de 29,3 milliards de dollars, contre 22 milliards de dollars en 2011.
Ce responsable s’exprimait lors de la réunion d’évaluation du premier trimestre de la campagne agricole 2012/13 qui a commencé le 1er octobre dernier ainsi que les chiffres de la campagne précédente.
En valeur, c’est les produits maraîchers qui ont tiré la production agricole vers le haut avec 29,2% du total, suivis par les viandes rouges (18,2%), les grandes cultures (céréales) avec 11,8%, les dattes (8,4%), les fruits (7,8%), les agrumes (5,9%) et le lait (6,7%).

En volume, le taux de croissance de la production de la campagne précédente n’a pas été encore établi, selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui mise sur une croissance de 6,7% contre 10,6% en 2011.
« A l’exception de la filière céréales, les autres spéculations comme les maraîchers et l’arboriculture fruitière, ont pâti des intempéries du début de 2012 en plus d’un été très chaud marqué par plusieurs feux de forêts », a expliqué le ministre lors d’un point de presse.
M. Benaïssa a relevé aussi des indicateurs « importants » enregistrés par le secteur durant les quatre dernières années, citant un taux de croissance moyen de 13,8% contre un objectif annuel de 8,3% inscrit dans les contrats de performances à l’horizon 2014.
« Ce sont des indicateurs qui augurent de résultats très positifs à l’avenir étant donné que la marge du progrès reste énorme », a-t-il prédit.
Afin d’atteindre les objectifs assignés au secteur, le ministre a appelé les cadres de son département à accompagner les créateurs de richesse et les aider à connaître les techniques et les orientations en vue augmenter la productivité.
« Devant ce dynamisme, l’administration (cadres et techniciens) doit avoir une longueur d’avance et répondre aux besoins des agriculteurs et investisseurs », a-t-il dit, en lançant un défi pour 2013 celui d’ »introduire de nouveaux systèmes de production qui garantissent la qualité et assurent le développement durable ».
Le ministre prévoit également que l’année 2013 serait « meilleure » vu les moyens financiers mobilisés et l’élargissement de la base productive en matière de superficie ainsi que la mobilisation des autres secteurs notamment au niveau du monde rural.
Il a cité, dans ce sens, un indicateur « révélateur » de la dynamique que connaît le renouveau rural, celui du nombre des Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) lancés qui a atteint 8.000 projets dont 3.000 réalisés sur un total de 12.000 projets inscrits au titre du quinquennat 2010-2014.
Le bilan du ministère fait état d’une production de 42,2 millions de quintaux de pomme de terre en 2012 contre 38,49 millions de quintaux en 2011, dépassant l’objectif du secteur pour 2014 (4 millions de qx).
La campagne agrumicole qui se poursuit a enregistré une production de 2,5 millions de qx durant le premier trimestre de l’année agricole 2012/13, alors que la production de dattes a atteint 7,89 millions de quintaux contre un objectif de 7,73 millions de qx.
La filière oléicole devrait connaître une hausse cette année par rapport à la campagne précédente. La production enregistrée lors du premier trimestre de la campagne 2012/13 a atteint 2,8 millions de quintaux, soit 55% de l’objectif arrêté, alors que la campagne se poursuit.
Par ailleurs, le secteur agricole a créé 2,5 millions d’emplois durant les quatre dernières années dont en 2012, selon le ministre.