La tutelle continue de souffler le chaud et le froid face au mouvement de crève,Les lycéens ne lâchent pas prise

La tutelle continue de souffler le chaud et le froid face au mouvement de crève,Les lycéens ne lâchent pas prise
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La grève des lycéens se poursuit en dépit des assurances du ministère de l’Education, qui avance que les épreuves du bac ne porteront que sur les cours dispensés.

Les candidats au bac 2011 ne décolèrent pas. Ils revendiquent toujours l’allègement du programme scolaire et protestent contre la pression qui découle des cours accélérés. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA),

Achour Idir, qui a précisé que les lycéens réclament à présent, en plus de l’allègement du programme, la liste des leçons incluses dans les épreuves du baccalauréat.

Ils veulent par là même que l’arrêt des cours soit fixé au 5 mai, d’après la même source. Ils ne veulent pas attendre la fin de l’année pour qu’on leur délimite les leçons dispensées durant l’examen final, et ce, pour éviter l’accélération des cours afin qu’ils se consacrent entièrement aux cours inclus dans l’examen.

«Des revendications tout à fait légitimes, du moment que les enseignants, qui souffrent déjà de la pression de la part du ministère pour terminer le programme avant le 12 mai, gagnent du temps et peuvent se consacrer aux révisions», nous dira M. Achour.

Celui-ci trouve, par ailleurs, aberrant que les administrations des lycées considèrent comme absents les élèves qui n’ont pas assisté aux cours pour suivre le mouvement de protestation ces jours-ci.

La note vient des directions de l’éducation de wilaya. «Au lieu de calmer les esprits, la tutelle jette de l’huile sur le feu, en menaçant ainsi les lycéens.»

Cette note n’a pourtant pas dissuadé certains lycéens de poursuivre le mouvement de protestation et ne les a pas incités, non plus, à rompre avec la grève de si tôt. Une dizaine de lycées d’Alger et une vingtaine à Béjaïa sont toujours en grève, d’après nos sources. Le taux de suivi est toujours aussi important qu’en début de débrayage dans certaines wilayas.

«C’est le cas à Béjaïa, où le taux de suivi a atteint les 50%», ajoutera le porte-parole du CLA. La tutelle est, en outre, persuadée que les grévistes sont manipulés par les enseignants. «Or le seul manipulateur dans l’histoire est le système pédagogique qui les opprime», considère-t-il. Un système qui repose sur l’aspect administratif, bafouant l’aspect pédagogique.

La responsabilité incombe à la tutelle qui réagit au problème d’une façon aléatoire, selon notre interlocuteur, à commencer par le problème de l’accélération des cours. «Si le programme était moins chargé, le problème d’accélération ne se serait pas posé», conclut M. Achour.

Les assurances du ministère de l’Education

«Il n’y a aucun retard dans le programme jusque-là en ce qui concerne les classes de terminale. Les futurs bacheliers doivent être confiants», a affirmé

M. Tessa, pédagogue, et cadre au ministère de l’Education. Il rassure les élèves des classes d’examen, particulièrement les élèves de terminale, avançant que les sujets «ne porteront que sur les cours dispensés».

Il a souligné que ces derniers doivent se faire «sans bourrage ni précipitation», et ce, dans le but de garantir à l’élève une «meilleure assimilation des cours». Des conditions sine qua non pour le meilleur déroulement possible des programmes scolaires.

Par Souad B. L.