L’Algérie va récupérer, à la fin du mois de mars prochain, le masque de Gorgone, une pièce archéologique rare volée en Algérie dans les années 1990 et retrouvée en Tunisie en 2011 après la chute du régime de Ben Ali.
En effet, le gouvernement tunisien s’est engagé, hier à la clôture des travaux de la 19e session de la Grande commission mixte algéro-tunisienne, à le restituer à l’Algérie.
Cette pièce archéologique de plus de 300kg a été volée en 1996 sur le site de la ville antique d’Hippone (actuelle Annaba) et découverte en 2011 dans la maison de Sakhr El Matri, gendre du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali.
La Gorgone, ce masque de 320 kg en marbre blanc, découvert en 1930 par l’équipe d’archéologues français, ornait la façade d’une fontaine publique et faisait office d’exutoire d’une conduite d’adduction d’eau dans la ville d’Annaba.
Pour rappel, la ministre algérienne de la Culture, Khalida Toumi, avait exprimé, l’an dernier, son “regret” de voir cette pièce archéologique, bien de l’Algérie “pourtant répertoriée”, exposée en Tunisie “sans l’autorisation de l’Algérie”.
Suite à ces déclarations, l’ancien ministre tunisien de la Culture, Mehdi Mabrouk a affirmé que le masque de Gorgone était “précieusement protégé” et qu’il serait restitué aux autorités algériennes “dès le parachèvement de certaines dispositions légales”.
Selon la presse tunisienne, le masque de Gorgone devait servir de pièce à conviction dans le procès intenté au gendre de l’ex président tunisien pour “trafic de pièces archéologiques, transfert illégal de biens protégés et possession de pièces archéologiques non déclarées”.