La Tunisie, “un État à deux régimes”, selon Kaïs Saïed

La Tunisie, “un État à deux régimes”, selon Kaïs Saïed

« La crise est un outil de gouvernance en Tunisie », a déploré hier le président Tunisien Kais Saied, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence. Le chef de l’État a notamment été particulièrement incendiaire, à l’égard de ceux qu’il a qualifié de « mafia ». Des individus qui ont fait de la Tunisie, selon lui, « un état à deux régimes ».

Comment sommes-nous arrivés à une telle situation en Tunisie ? Après la révolution du Jasmin, un véritable orage politique mène le pays dans un flou inquiétant. Certains évoquent même un « coup d’état ». Un mot qui est loin d’être du gout du président Tunisien qui s’insurge et accuse. Il a notamment déclaré que « ce n’est pas une affaire constitutionnelle, mais une affaire politique ».

Pour ceux qui parlent d’un coup d’état, Kais répond. Il s’interroge, « comment peut-on parler d’un coup d’état basé sur la constitution ? ». Le président Tunisien affirme que le danger menace la Tunisie, et qu’il est obligatoire de protéger l’état.

Pour Kais, c’est « la mafia qui gouverne la Tunisie »

Le président Tunisien, toujours lors de la même intervention, a fait des révélations dangereuses. Pour lui, la Tunisie « est un État à deux régimes : un régime apparent, celui des institutions, et un régime réel, celui de la mafia qui gouverne la Tunisie ».

Kais Saied, tente le tout pour le tout afin de pouvoir justifier ses dernières décisions qualifiées par plusieurs observateurs d’un coup d’État. Le chef de l’État Tunisien a notamment pointé du doigt une véritable mafia constituée de plusieurs responsables politiques qu’il accuse de corruption.

Pour Kais, « la route est claire, c’est celle dans laquelle marche le peuple tunisien ». Le président affirme qu’il compte bien combattre cette mafia coute que coute, et que cela explique son forcing commis le 25 juillet dernier. Kais Saied, outre avoir suspendu les activités du Parlement, a décidé du limogeage de son premier ministre. Le chef de l’État s’est arrogé depuis les pleins pouvoirs, et ce, « jusqu’à nouvel ordre ».