dont la domiciliation a commencé à susciter une polémique. Ce match, entrant dans le cadre du troisième tour des éliminatoires de la CAN 2013, se tiendra en deux manches. Une première en Libye ou sur un terrain choisi par cette dernière, entre le 7 et le 9 septembre et la seconde aura lieu à Alger, probablement à Blida, entre le 12 et le 14 octobre. Pour ce qui est du match aller, et face à la situation très tendue sur le sol libyen, il faut s’attendre à ce que la Confédération africaine saisisse la Fédération libyenne pour lui demander de choisir un autre pays afin de recevoir l’Algérie.
Compte tenu de la situation intenable actuellement en Libye, et surtout l’impuissance des autorités, le match risque de connaître de graves débordements s’il venait à être domicilié à Tripoli ou à Benghazi, surtout que l’adversaire a pour nom l’Algérie. Parmi les solutions les plus plausibles, et comme l’a déclaré le président de la FLF, Kuweidir Muftah sur ces mêmes colonnes, il y a les trois autres pays maghrébins : l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. Pour ce qui est de cette dernière, qui vit elle aussi une situation difficile sur le plan sécuritaire mais qui n’a rien à voir avec celle qui prévaut en Libye. Etant donné que la dernière rencontre de la Libye a eu lieu sur le sol tunisien, précisément à Sfax face aux Lions indomptables du Cameroun, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014, il y a fort à parier que les Libyens demanderont à recevoir en Tunisie, surtout qu’elle leur a porté chance face au Cameroun. Lorsque les Tunisiens seront sollicités pour abriter le match, il faudra attendre leurs réactions, car ils peuvent refuser par crainte de débordement. Au cas où ils accepteraient, ce sera sous conditions.
Limiter le nombre des supporters des deux camps pour éviter les débordements
La première condition, c’est de limiter le nombre des supporters des deux équipes dans les gradins, afin d’éviter les débordements. Les relations froides entre les deux pays et, surtout, les accusations à l’encontre de l’Algérie par les rebelles libyens d’avoir soutenu l’ancien régime, déchu aujourd’hui, n’a fait qu’envenimer les choses. Cela a provoqué une certaine hystérie et haine envers l’Algérie du côté libyen. C’est la cause principale qui pousse les Tunisiens à prendre une telle décision par mesure de précaution, dans le but d’éviter les affrontements. Aussi, il ne faut pas oublier que durant cette période-là, beaucoup d’Algériens et de Libyens se trouvent en Tunisie pour passer les vacances, donc, cela peut provoquer une anarchie sur le sol tunisien, et c’est ce que craignent les autorités.
Le huis clos comme autre alternative
La seconde condition qui pourrait être prise au cas où les Tunisiens sentiraient le danger de ce match, c’est bien le déroulement de la rencontre à huis clos. Cette proposition pourrait être faite par la FTF à son homologue libyenne. En tout cas, cette supposition pourrait ne pas plaire aux Libyens qui seront, ainsi, dans l’obligation d’aller choisir un autre pays. En d’autres termes, ce n’est pas du tout sûr que le match ait lieu sur le sol tunisien.
A Sfax, seuls 5 000 supporters ont été autorisés à accéder au stade
Si on revient en arrière à cette rencontre, qui a eu lieu à Sfax entre la Libye et le Cameroun, une polémique l’avait entourée. Au départ, les autorités tunisiennes avaient exigé la tenue du match à huis clos, avant de revenir sur cette décision suite à l’intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports tunisien, Tarek Diab. Cela a, ainsi, permis à 5 000 Libyens de suivre le match à partir des gradins du stade Tayeb-El Mehiri de Sfax. Un nombre assez réduit pour un match qui a peu d’importance par rapport à Libye-Algérie.
Le quota des Libyens sera plus élevé que celui des Algériens
Ce qui est sûr, c’est que dans le cas où un accord serait trouvé entre les deux Fédérations libyenne et tunisienne, le quota des billets réservé aux supporters algériens sera moindre par rapport à celui des Libyens, pour la simple raison que c’est la Libye qui reçoit et non pas l’Algérie. En tout cas, le nombre de supporters ne devrait pas dépasser les 5 000 supporters pour les deux équipes.
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Rédha Keraïm (secrétaire général de la FTF) : «Dès que nous recevrons la demande, nous l’étudierons»
Pour avoir plus de détails concernant cette affaire, nous avons joint le secrétaire général de la Fédération tunisienne de football, Rédha Keraïm, et ce, après plusieurs tentatives d’avoir le nouveau président de la FTF, El Jeri Wadi, qui se trouve en déplacement. Le secrétaire de la fédération, qui est au courant de toutes les affaires, nous a dit à propos de cette rencontre : «Jusqu’à présent et au moment où je vous parle, nous n’avons reçu aucune demande de la part de la Fédération libyenne de football pour une éventuelle programmation de cette rencontre entre la Libye et l’Algérie sur le sol tunisien. On n’a pas encore été saisis. Peut-être que les Libyens songent à jouer chez nous, parce qu’ils ont déjà été domiciliés à Sfax, lors de leur précédente rencontre face au Cameroun, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2014.»
«Je ne peux donner une réponse actuellement»
Pour en savoir plus si les autorités tunisiennes vont accepter ou refuser cette demande, le secrétaire général de la FTF nous dira qu’aucune décision n’est prise actuellement et il ne peut aussi prédire si la réponse sera favorable ou négative. Il déclare : «Pour être honnête avec vous, je ne peux vous dire si cette demande sera acceptée ou refusée. Il y a plusieurs paramètres qui entrent en jeu. Lorsque nous recevrons la demande officielle, nous allons étudier la proposition de domicilier ou non ce Libye-Algérie sur le sol tunisien ».