La Tunisie demande plus de Gaz : l’Algérie a-t-elle dit “non” ?

La Tunisie demande plus de Gaz : l’Algérie a-t-elle dit “non” ?

Une polémique avait circulé quant au refus de l’Algérie d’approvisionner la Tunisie en gaz. Suite à cela, la ministre tunisienne de l’industrie, de l’énergie et des mines, Neila Nouira, a démenti les informations circulant sur l’absence de réponse de l’Algérie à la demande de la Tunisie de l’approvisionner en gaz naturel.

Lors de son passage sur la chaîne tunisienne « El Watania 1 », la ministre a confirmé que ce qui a été relayé à propos du refus de l’Algérie d’approvisionner la Tunisie en gaz est faux, cette dernière a déclaré : « Je nie catégoriquement toute intention de couper l’approvisionnement en gaz algérien. »

La ministre a expliqué que les autorités compétentes des deux pays travaillent à l’étude de l’offre soumise par la Tunisie et les modalités de sa mise en œuvre, et que les équipes techniques y travaillent. La ministre a aussi souligné que les contrats conclus entre son pays et l’Algérie remontent aux années 90, et se déroulent selon les termes convenus, et que de nouvelles demandes leur sont ajoutées chaque année, et auxquelles l’Algérie a toujours répondu.

Neila Nouira a ajouté que la consommation tunisienne a augmenté de manière significative ces dernières années, ce qui a incité la Tunisie à commander des quantités supplémentaires et a trouvé une réponse positive de l’Algérie. Elle a aussi dit que la dernière demande de la Tunisie est intervenue à un moment où le monde assiste à une augmentation de la demande de gaz en raison de la crise ukrainienne.

Un responsable tunisien dément l’information

Le 18 mai 2022, Belhassen Chiboub, directeur général de l’électricité et de la transition énergétique au ministère tunisien de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, a démenti les informations circulant sur le refus de l’Algérie d’approvisionner la Tunisie en gaz ces dernières semaines.

Chiboub a confirmé à la radio Mosaïque FM en disant, « Le contrat d’approvisionnement en gaz naturel, qui réunit la la Société tunisienne de l’électricité et du gaz et la Sonatrach, comprend des clauses claires liées au tarif, et le tarif n’inclut pas de modification des quantités contractuelles avec l’Algérie ». Le contrat d’approvisionnement entre nous a commencé depuis les années 90. »

Il a ajouté : « Il n’y a pas de crise entre nous et l’Algérie. Le problème réside dans le fait que nous avons demandé des quantités supplémentaires variables en plus des quantités contractuelles. Ces quantités supplémentaires n’ont pas d’engagement et nécessitent une programmation technique, et l’Algérie ne peut pas répondre immédiatement à notre demande en raison de la crise ukrainienne et de la pression sur le gaz et autres. »