La «trouvaille» de la correspondante de l’AFP à Alger

La «trouvaille» de la correspondante de l’AFP à Alger

La correspondante de l’AFP à Alger délire. Elle nous a beaucoup surpris, à la rédaction de L’Expression, en nous traitant carrément de «quotidien très anti-français, mais de langue française» dans sa dépêche traitant de la réaction de la presse algérienne après la diffusion par Canal+ du documentaire de J.-B. Rivoire sur les moines de Tibhirine.

Béatrice Khadige, bilingue, Franco-Libanaise, vient de débusquer à Alger ce que tous ses illustres prédécesseurs du bureau de l’AFP n’ont jamais relevé avant qu’elle n’y débarque.



Le quotidien que moi, Ahmed Fattani, je dirige, affirme-t-elle sans nuance aucune, est «très anti-français». Comment expliquer cette charge à la hussarde contre un titre de la presse algérienne? C’est de la médisance d’estaminet. Ecrire de telles inepties avec une tranquille effronterie décrédibilise certainement autant son auteur que son employeur, l’une des plus grandes agences du monde. Et pour tous ceux qui me connaissent, ici ou en France où dans mes débuts j’avais suivi des cours de journalisme, sauront faire la part des choses. Mes confrères de l’Hexagone avec qui j’ai partagé d’innombrables souvenirs de reportages dans les points chauds du monde en 42 ans de journalisme, y compris durant la guerre du Liban, riront certainement à la lecture de cette dépêche écrite par une ingénue de… cinquante ans.

Pourquoi L’Expression serait-il, sous ma direction, devenu «très anti-français»? Parce que je défends les intérêts de mon pays? C’est la vocation première que s’assigne un journal dans tout pays qui se respecte. «Quotidien très anti-français». De mieux en mieux, elle ajoute «mais de langue française».

Béatrice Khadige est ainsi révoltée de lire une critique venant de la part d’un quotidien d’expression française qu’elle désirerait voir devenir par essence francophile. «Très anti-français», écrit-elle, peut être aussi compris de différentes manières. Raciste. Xéno-phobe. Comme la vie est parfois drôle car c’est la même sémantique à laquelle avait souvent recours Jean-Marie Le Pen et aujourd’hui sa fille Marine pour vomir toute la haine viscérale qu’ils ont du Maghrébin et de l’Arabe en général. Une vieille logique du lynchage remise au goût du jour dans un réflexe rédempteur qui trouve toute sa raison d’être dans les origines de Béatrice Khadige, issue de la minorité maronite libanaise proche des Kataeb de Gemayel.

Des phalanges libanaises créées à l’origine sur le modèle tout plaqué du fascisme à la sauce de ses fondateurs, restés célèbres à ce jour, tels que le Führer, le caudillo Franco ou le Duce Mussolini. Béatrice est une journaliste cabocharde. Elle n’admet pas que l’on touche à la France ou qu’on la critique. Son entêtement atteste qu’elle n’est pas faite pour exercer le métier de journaliste. Pour elle, sa logique est toute simple: un journal de langue française doit avoir pour devoir premier de s’abstenir de s’en prendre au pays qui l’a accueilli quand elle et sa famille, comparses du criminel Samir Djaâdjaâ et agent attitré du Mossad, avaient fui le Liban pour trouver refuge en France. Les mensonges levantins ne paient plus dans le monde d’aujourd’hui. C’est à une vieille recette éculée à laquelle cette agencière de catégorie B a recouru sans vergogne pour dénigrer un confrère. Elle se cramponne à des archaïsmes que l’on croyait à jamais disparus. C’est un fait confirmé.

Avec une telle indigence intellectuelle ajoutée à une mauvaise foi certaine, la correspondante de l’AFP à Alger vient de trouver une nouvelle vocation plus propice à son avenir de concierge d’une maison close que le choix premier qu’elle s’avère avoir fait par erreur, celui de «journaliste» dans l’une des agences les plus respectées dans le monde.