C’est décidé. La date de la tenue de la prochaine tripartite a été arrêtée. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a fixé ce rendez-vous au 2 et 3 décembre pour se réunir avec les deux partenaires sociaux, en l’occurrence l’UGTA et les cinq présidents des organisations patronales.
L’ordre du jour de cette réunion n’a finalement pas été définitivement arrêté. Les différentes parties invitées à prendre part à cette rencontre ont été appelées, au cours de cette semaine, à formuler des propositions des sujets qui seront abordés et débattus lors de la prochaine tripartite.
Une correspondance a été adressée, il y a quelques jours, par le Premier ministre à la centrale syndicale et aux cinq patrons dans laquelle il les a informés de la date de la tenue de cette réunion avec des propositions sur l’ordre du jour. Plusieurs questions, dont la révision du Snmg, le code du travail, les allocations familiales et bien d’autres points, ont été mentionnées dans cette lettre.
Le Premier ministre leur a également demandé de formuler des propositions sur les questions qu’ils souhaitent débattre lors de cette réunion qui se tiendra au début du mois prochain. Les organisations patronales n’ont émis aucune réserve sur l’augmentation du SNMG telle que promise par le président de la République, pendant la campagne électorale, en février à Oran.
Une évidence depuis que le gouvernement a décidé d’octroyer une enveloppe conséquente de l’ordre de 230 milliards de dinars pour avaliser cette hausse. Mais la question qui taraude les esprits est : à quel taux ce SNMG sera-t-il révisé ? L’augmentation du SNMG ne signifie pas, pour les patrons,
une augmentation des salaires des travailleurs. Aucun montant de cette hausse n’a été donc indiqué jusque-là puisque l’ensemble des patrons attendent la proposition de l’UGTA et celle du gouvernement pour discuter de la faisabilité de l’augmentation en fonction de leurs ressources et arrêter un taux qui soit acceptable pour les trois parties.
Les patrons ont également soumis une sorte de diagnostic sur la situation des entreprises et de plusieurs secteurs d’activité. Une situation qui renseigne sur un certain nombre de difficultés auxquelles elles sont confrontées. Des indicateurs qui informent aussi sur les capacités de ces entreprises d’assumer et de respecter les engagements qu’ils sont appelés à prendre lors de cette réunion.
Ainsi, plusieurs demandes ont été formulées au gouvernement pour revoir l’environnement de l’entreprise privée algérienne.
Ce dernier contient un certain nombre d’éléments qui constituent de véritables blocages devant le développement de ces entités économiques mais aussi sur l’amélioration des conditions de vie et du pouvoir d’achat des travailleurs.
Ainsi, l’assainissement des dettes des entreprises, la réduction de certaines charges fiscales, les lourdeurs administratives et les réticences bancaires ont été également revendiquées par les patrons pour pouvoir garantir le respect de l’engagement relatif à toute mesure prise à l’égard des travailleurs.
La question des allocations familiales a encore refait surface. Mise en veille depuis plusieurs années, cette proposition de faire supporter aux chefs d’entreprises le payement de la totalité des allocations familiales peut figurer également dans l’ordre du jour de la treizième tripartite.
N. B.