Les communications présentées lundi à Guelma lors de la 2ème journée du colloque sur l’oeuvre de Kateb Yacine, ont été consacrées à la tribu des Beni Keblout à laquelle appartenait l’auteur des « Soliloques », ouvrant ainsi un nouveau champ d’investigation.
Sur les trois interventions portant sur ce sujet, celle de Kadi Mohieddine, inspecteur de langue arabe à Guelma, intitulée « Beni Keblout et la résistance nationale », a permis d’en apprendre davantage sur cette tribu qui vivait à 50 km au sud de Guelma.
M. Kadi Mohieddine a notamment présenté, lors de cette 4ème édition du colloque sur Kateb Yacine, des données, des témoignages et des documents sur la résistance de Beni Keblout, une tribu venue d’Andalousie en 1492, farouchement opposée à l’occupation française.
Selon ce conférencier, la région d’Ain Ghrour, fief des kebloutis, comptait plusieurs établissements d’enseignement et des institutions à caractère social.
Ces établissements qui interpellaient la conscience nationale et dispensaient l’instruction et l’enseignement du Coran, dans des zaouias, ont été détruits en 1852 par le colonisateur français.
C’est dans la culture de la résistance qu’émergea Kateb Yacine qui fut, en plus, « pétri » dans les évènements du 8 mai 1945, alors qu’il venait d’avoir 16 ans.
Il était déjà écrivain alors qu’il n’avait pas encore terminé son lycée. L’auditoire a été unanime pour considérer qu’il s’agit-là de révélations inédites qui ouvrent un champ d’étude des plus intéressants et qui doivent être confrontées avec l’oeuvre de Kateb Yacine, poétique certes, mais inspirée de l’histoire nationale.
Cette 4ème édition du colloque sur Kateb Yacine, organisée par l’association locale de promotion du tourisme sous l’égide du ministère de la culture, s’inscrit dans le cadre des festivités marquant le cinquantenaire de l’indépendance.
