Sonelgaz avait loué un terrain à la société par actions Sharikate Kahraba Hadjret Ennous (SPA SKH) pour le projet de réalisation de la centrale électrique de Hadjret Ennous (Tipasa).
L’enquête sur le projet de réalisation de cette centrale électrique a révélé qu’un contrat, en date du 15 juillet 2006, avait été conclu entre Sonelgaz et la SPC SKH pour la location d’un terrain situé au lieu-dit Das Si Tahri à Hadjret Ennous (wilaya de Tipasa), limité au nord par la mer Méditerranée.
Ce terrain, d’une superficie de 140 000 m2 à 170 000 m2, faisant partie d’une superficie globale de 335 172 m2, propriété de Sonelgaz, a été loué par la Société nationale d’électricité et de gaz à la SPA SKH en contrepartie de 18 463 675 DA par année, selon l’enquête. La durée du contrat est de 25 années.
Pour rappel, la société par actions Sharikate Kahraba Hadjret Ennous, chargée de la réalisation de la centrale électrique de Hadjret Ennous, d’une capacité de 1227 mégawatts, est détenue à 51% par la société canadienne SNC Lavalin et la société émiratie El Moubadala qui ont créé, conjointement, Algerian Utilities International Limited, une société par le biais de laquelle ils sont entrés comme actionnaires dans la SPA SKH.
Sonelgaz détient 10% des parts dans cette société. Sonelgaz avait, rappelle-t-on, décidé d’offrir gratuitement 20 ans de gaz naturel (transformé par SNC Lavalin en énergie électrique) à la SPA SKH et conclu avec cette société un contrat pour l’achat de l’énergie électrique (produite par la centrale électrique de Hadjret Ennous) pendant 20 années, également, sur la base d’un prix fixé par les différentes parties.
Le coût financier des centrales électriques à El Tarf et Tlemcen a plus que doublé
Pour rappel, le coût financier de la réalisation de la centrale électrique de Hadjret Ennous, dans la wilaya de Tipasa, est de 850 millions de dollars, financé, à hauteur de 70% par quatre banques publiques, à savoir la Banque nationale d’Algérie (BNA), la Banque extérieure d’Algérie (BEA), la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (Cnep) et le Crédit populaire d’Algérie (CPA).
Cependant, et selon l’enquête, le coût de réalisation des centrales électriques de Koudiat et de El Drawache, dans les wilayas d’El Tarf et de Tlemcen, a plus que doublé, comparativement au coût fixé, initialement, pour atteindre, chacun de ses projets, 2 milliards de dollars. Un surcoût qui ne peut qu’alourdir la facture de la réalisation de ces projets.
La réalisation de ces centrales électriques a été décidée, selon la version officielle, pour la satisfaction de la demande sans cesse croissante de l’énergie électrique en Algérie, et «mettre fin aux coupures d’électricité» souvent enregistrées.
Mounir Abi