La grève des enseignants et d’autres personnels du secteur s’est poursuivie hier et continue ce matin pour le Cnapest-élargi et l’Unpef. Le Snapest avait prévu un débrayage de quatre jours seulement, qui a commencé dimanche et pris fin hier.
Bonne nouvelle pour les élèves, notamment les candidats aux examens et leurs parents, la crise s’acheminerait vers le dénouement. Tout porte à croire que l’arbitrage du Premier ministre, qui a permis de relancer le dialogue, aboutirait, enfin, à la reprise des cours.
C’est probablement le cas pour deux syndicats, à savoir l’Unpef et le Snapest, sur les trois qui mènent la fronde depuis le 26 janvier dernier. Émaillée d’incidents, la rencontre de mardi n’a pas été une totale réussite sur le plan de la revendication sociale et n’a pas abouti à l’arrêt officiel de la protestation, mais elle a eu le mérite de repositionner le conflit en le faisant sortir de l’impasse.
C’est, en quelque sorte, le premier pas vers le dégel de la situation conflictuelle. D’autant que, voulant frapper fort, la tutelle n’a eu cette fois-ci aucune difficulté à associer des représentants de la Fonction publique à la réunion avec ses partenaires sociaux. Pour une première rencontre, les délégués de la FP ne sont pas venus les mains vides et ont confirmé l’approbation de la DGFP pour la satisfaction de nouvelles revendications.
Il reste évidemment des doléances qui sont toujours irrecevables sur lesquelles les syndicats sont intransigeants pour éviter d’être accusés de faire dans les deux poids deux mesures entre les différents personnels qu’ils représentent. Cela dit, le Snapest a convoqué son bureau national samedi pour débattre et évaluer les nouvelles données, et décider de l’issue de la
grève.
Il est vrai que de nombreux dossiers chers au syndicat de Meziane Meriane n’ont toujours pas abouti, tels que les PTLT et la prime du Sud. Mais lors de sa conférence de presse, le coordinateur national s’est défendu d’être “un jusqu’au-boutiste” et un échéancier officiel pour la concrétisation des engagements signés rassurerait le syndicat. Et c’est ce qui a été fait. De son côté, l’Unpef, dont de nombreux personnels sont en grève, a annoncé la couleur hier en reportant les sit-in régionaux devant les DE et en appelant à la tenue de conseils de wilaya pour évaluer la situation.
L’Unpef exige comme préalable à la convocation du conseil national, qui tranchera l’issue du débrayage illimité, la remise du PV final cosigné et énonçant la totalité des engagements pris et non 11 points uniquement. Seul le Cnapest, qui a haussé le ton hier par des rassemblements, campe sur sa position extrême et exige de véritables négociations avec la Fonction publique.
M. B
