D’ordres socioprofessionnelles, elles sont au nombre de douze, parmi lesquelles la promotion des enseignants, le logement, les primes de zones et les atteintes au libre exercice syndical par certains directeurs de l’éducation de wilaya. Selon M. Nouar el Arbi, porte parole du Cnapest ,ce débrayage est une façon de se faire entendre par la tutelle dans une déclaration à notre rédaction .Catégorique, M. Nouar nous dira » qu’il est temps de prendre les choses au sérieux « , signe de l’inflexibilité du Cnapest face à la tutelle. Il n’écarte pas le recours à l’année blanche en cas de non satisfaction de ses doléances.
En automne dernier Mm Bengbrit avait, rappelons -le, considéré qu’outre les revendications des enseignants du technique qui sont du ressort de son département, les autres revendications sont pour elle, indépendantes de son portefeuille. Réponse du berger à la bergère, M.Nouar a dans sa dernière sortie revendicative, fait appel au Premier ministre : » le CNAPEST demande l’intervention du Premier ministre M. Sellal, car on a plus confiance en notre ministère « .
Ce désaveu entre le Cnapest et le département de Mme. Benghbrit survient cinq jours après la réunion entre les deux parties. Elle a capoté : les délégués du Cnapest avaient suspendu cette réunion. De son coté, la ministre a déclaré le même jour en séance plénière du Conseil de la nation qu’ » en cas de non aboutissement et d’insistance du CNAPEST à enclencher une grève à laquelle il avait appelé, le ministère de l’Education nationale recourra à des retenues sur salaires des grévistes et à la suspension de la prime de rendement ».
Dimanche dernier, un autre round de négociations entre le syndicat autonome et le ministère de l’Education n’a pas abouti. Le porte parole du Cnapest a rajouté » le ministère continue d’utiliser des méthodes de ruse. Ce qui devait être une réunion de travail s’est transformée en réunion de médiation. Pourtant la loi 90/02 est claire à ce sujet. Tout changement doit être fait en concertation avec les parties concernées. Nous refusons d’être mis devant le fait accompli » nous a assuré M. Nouar.
Concernant les économes, qui sont en grève depuis septembre dernier, Mme Benghebrit a invité ces derniers à rejoindre leurs postes de travail et à opter pour la concertation et le dialogue avec le ministère de tutelle en vue de trouver les solutions appropriées pour sortir de cette crise.
I. H.