la technologie est la nouvelle arme efficace de la gendarmerie qui pourra faire face à la criminalité et au terrorisme.
L’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale, a organisé hier une conférence sur «l’identification des victimes de catastrophes», à l’Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui (Incc) à Alger.
Un ensemble d’acteurs ont participé à cette rencontre scientifique, notamment des médecins légistes, des magistrats, des cadres de la Gendarmerie nationale, de la Dgsn et de la Protection civile, ainsi que des étudiants du mastère de criminalistique, enseigné à l’Usthb avec le concours de l’Incc/GN. Les travaux ont été animés par le Dr Jean-Pol Beauthier, expert en médecine légale et auteur de plusieurs travaux scientifiques, mondialement connu dans le domaine de l’identification des victimes de catastrophes, notamment après les événements du Kosovo et du tsunami ayant frappé la Thaïlande, à titre d’exemple. «Cette unité a eu à intervenir après l’attaque terroriste de Tiguentourine en janvier 2013 où elle a procédé à l’identification de l’ensemble des victimes, dans des délais très courts et de manière telle que l’opération a suscité l’admiration des responsables et experts étrangers», indiqué le colonel Abdelhamid Messaoudi, directeur de l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (l’Incc). «La conférence d’aujourd’hui est un point de départ qui permet de fixer et surtout d’expliquer notre expérience dans la matière, nous avons mené diffèrentes opérations au Kosovo, plus d’autres de diverses catastrophes que nous avons connues», souligne le Docteur Jean-Pol Beauthier en expliquant le problème de l’identification de victimes en matière de catastrophes: «Il faut une très grande routine dans le domaine, elle entraîne nécessairement des équipes qui sont rodées et prêtes à démarrer tout de suite.» Il ajoute que ce travail nécessite une très grande organisation parce que ce sont les premières minutes de gestion qui évitent le K.O. Notant que l’Algérie est exposée aux diverses catastrophes naturelles, technologiques et criminelles, les organisateurs ont rappelé la création par l’Incc, en avril 2012, d’une unité spécialisée dans ce domaine «qui peut être projetée en tout temps et en tout lieu du territoire national et même à l’étranger», a-t-on indiqué.
Cependant, au vu de sa création récente et compte tenu du manque d’expérience de sa composante, l’unité a besoin de s’améliorer et de mettre à niveau ses connaissances. Selon le même intervenant, les résultats de l’identification «sont toujours fiables, du fait que l’unité utilise toutes les méthodes nécessaires et fait appel aux spécialistes», citant l’exemple de l’attaque terroriste de Tiguentourine en janvier 2013 où «toutes les victimes ont été identifiées». «L’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale, créé en 2009 dispose actuellement d’une unité spécialisée dans l’identification d’intervention, l’identification de cadavres au cours des catastrophes naturelles et industrielles et les actes criminels.
Cette unité dispose de moyens potentiels et humains, elle est prête à intervenir sur l’ensemble des 48 wilayas, elle répond aux besoins et plus de la technicité et le mode d’emploi de son personnel répond aux normes universelles, elle est prête à intervenir et assiste ailleurs, là où il y a une demande vers l’Algérie», a souligné de son côté le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication à la Gendarmerie nationale. Cette conférence a visé à renforcer les contacts entre les acteurs concernés par l’identification des victimes de catastrophes et relevant des différentes institutions, en vue de bénéficier des expériences étrangères en matière d’organisation du travail et de coordination, d’autant plus que notre pays est exposé aux diverses catastrophes: naturelles, technologiques ou criminelles.
En outre, l’actualité fait état de plusieurs cadavres de candidats à l’émigration clandestine qui sont rejetés quotidiennement par l’une des deux rives de la Méditerranée, noyés par la faute d’embarcations de la mort, mises à leur disposition par les groupes criminels organisés. Toutefois, ceci n’est pas suffisant au vu de la création récente de l’Unité et du manque d’expérience de sa composante qui a besoin d’améliorer et de mettre à niveau ses connaissances en s’imprégnant de ce qui se passe dans le monde.