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«Ces attaques lâches et la répétition délibérée de ces provocations dangereuses montrent la réalité de ce que fait Israël, qui n’est pas différente des actions de l’EI et du Front Al-Nosra affilié à Al-Qaïda», a déclaré le MAE syrien.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié, samedi dernier, les attaques israéliennes qui ont ciblé Damas d’«actions qui ne sont pas différentes de celles du groupe terroriste autoproclamé état islamique (EI – Daesh). C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse officielle syrienne Sana. Ces remarques ont été transmises dans des lettres que la Syrie a adressées à l’ONU afin de protester contre une énième agression israélienne à coups de missiles, tirés sur des sites militaires syriens dans la capitale, par des avions qui violent en outre systématiquement l’espace aérien libanais, ainsi que l’a dûment constaté et dénoncé la mission onusienne d’observation au sud-Liban.
«Ces attaques lâches et la répétition délibérée de ces provocations dangereuses montrent la réalité de ce que fait Israël, qui n’est pas différente des actions de l’EI et du Front Al-Nosra affilié à Al-Qaïda», a déclaré le ministère syrien qui a en outre fortement insisté sur le soutien des états-Unis aux dépassements de l’état hébreu qui continue à fouler allègrement la légalité internationale et à perpétrer un «terrorisme d’Etat (…) qui menace la paix et la sécurité dans la région en toute impunité». Le MAE syrien a ainsi mis le Conseil de sécurité devant ses responsabilités et lui demande de prendre les mesures qui s’imposent pour faire cesser de telles agressions. Il y a fort à parier que l’impuissance, devenue proverbiale, de cette instance, dès lors qu’il s’agit d’Israël, sera encore de mise même si le Premier ministre israélien a reconnu en personne cette nouvelle attaque en pleine réunion du Conseil des ministres.
Par ailleurs, plus de 600 personnes ont été évacuées samedi hors du dernier bastion du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daesh), dans la province de Deir Ezzor, à l’est de la Syrie, au moment où les Forces démocratiques syriennes (FDS) sont en train de préparer un ultime assaut dans ce secteur. C’est du moins ce qu’indique l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qui précise que plusieurs dizaines d’éléments armés se trouvaient aussi parmi les personnes évacuées vers des zones à moindre risque.
L’OSDH évalue l’ensemble des évacués à quelque 16 000 personnes dont 760 combattants kurdes et arabes des FDS dans une opération qui a débuté en décembre dernier.
L’observatoire relève en outre que, pour la première fois, les forces kurdes ont utilisé des bus pour cette évacuation de civils et de combattants dans une zone où Daesh reste particulièrement dangereux.
En témoigne la fuite de plus de 25 000 personnes qui ont quitté l’est du pays pour ne pas être pris dans l’étau des affrontements entre Daesh et les forces qui le combattent, sans compter les groupes armés extrémistes qui prétendent garder la maîtrise de leurs bastions. Tous ces réfugiés sont dans des camps de fortune, confrontés aux aléas climatiques difficiles et à des manques sévères de nourriture et de médicaments.
Chassé de Hajine et d’Al Chaafa, les terroristes de l’EI contrôlent encore les bourgades de Soussa et Baghouz, malgré les bombardements continus de la coalition internationale et les frappes des armées syrienne et irakienne qui encerclent ces positions.