La Syrie accuse Israël d’appuyer les rebelles, dont Al-Qaïda

La Syrie accuse Israël d’appuyer les rebelles, dont Al-Qaïda

Le ministère syrien affirme que l’Etat hébreu a frappé dimanche trois positions militaires au nord-ouest de Damas avec des missiles tirés par des avions qui se trouvaient au dessus d’Israël et du Liban-sud.

La Syrie a accusé l’Etat hébreu d’appuyer les rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, à la suite de l’attaque menée par son aviation contre des positions militaires syriennes.

Pour sa part, la Coalition de l’opposition condamne le raid israélien dans un communiqué mais accuse le régime d’être responsable de l’affaiblissement de l’armée qu’elle utilise « contre la population ».

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, le ministère syrien des Affaires étrangères affirme que « l’agression confirme l’appui militaire direct d’Israël aux groupes terroristes et aux takfiri (extrémistes religieux) d’Al-Nosra, une des branches d’Al-Qaïda, après leur échec à contrôler le terrain »

« Ceci ne laisse pas de doute qu’Israël est le bénéficiaire, le moteur et parfois l’exécuteur des attentats terroristes qui ont lieu en Syrie contre l’État et le peuple », ajoute le ministère.

« Tout ceci prouve que les allégations selon lesquelles la Syrie transfère à l’extérieur de sa frontière (vers le mouvement chiite libanais Hezbollah) avancées durant la dernière période par Israël pour justifier ses actes d’agression sont infondées », dit la lettre à l’ONU.

Le ministère affirme que l’Etat hébreu a frappé dimanche trois positions militaires au nord-ouest de Damas avec des missiles tirés par des avions qui se trouvaient au dessus d’Israël et du Liban-sud.

« Vers 01H40 (samedi 22H40 GMT), des avions militaires israéliens qui se trouvaient au dessus des territoires occupés et du Liban Sud ont mené une agression aérienne en tiré des missiles contre trois positions des forces armées de la République arabe syrienne au nord est de Jamraya, à Mayssaloun et l’aéroport de plaisance d’al-Dimas », affirme le texte.

Dans la terminologie syrienne, les territoires occupés comprennent Israël, les territoires palestiniens et le plateau syrien du Golan occupés par Israël en 1967.

« Cette agression a causé des morts et des blessés et des destructions graves dans ces positions et dans des régions civiles proches », conclut le ministère.

Pour sa part, la Coalition de l’opposition syrienne « tient pleinement responsable le régime d’Assad de l’affaiblissement de l’armée syrienne en l’épuisant dans une bataille perdue contre le peuple syrien, qui est pourtant la raison de son existence ».

Dans un communiqué, elle juge en outre « suspect le moment choisi pour cette attaque. Ces raids donnent au régime le temps nécessaire pour éloigner l’attention (de l’opinion publique internationale) sur ses crimes et les massacres commis sur la côte » syrienne.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état vendredi et samedi de deux massacres de sunnites dans le sud de la ville portuaire Banias et dans le village proche de Bayda qui ont fait plus de cents morts.