La «surmédiatisation» des rapts dénoncée, Le spot «alerte enlèvement» pour bientôt

La «surmédiatisation» des rapts dénoncée, Le spot «alerte enlèvement» pour bientôt
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Un plan d’alerte enlèvement est actuellement en phase d’étude et de réflexion au niveau des pouvoirs publics. C’est ce que l’on a appris hier lors d’un point de presse organisé par le Commandement de la Gendarmerie nationale relatif au bilan de l’activité de lutte contre la délinquance juvénile et mineurs victimes pour l’année 2012.

Ace titre, selon le lieutenant colonel Zahddine Demen Debbih, directeur des études criminologiques au sein de l’INCC/GN (Institut national de la criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale), fera savoir qu’«un plan d’alerte enlèvement est en phase de réflexion au niveau des pouvoirs publics dont la Gendarmerie nationale est partie prenante avec une série de propositions pour la mise à jour des mécanismes de lutte contre les enlèvements de mineurs, et surtout l’accompagnement des peines pénales actuelles par une thérapie psychologique des auteurs pour une meilleure efficacité». En outre ce plan constituera, «une véritable chasse à l’homme», un élément préventif à la base qui limitera le passage à l’acte des auteurs sachant qu’ils seront traqués par toute la société. De ce fait, ledit plan consiste en l’élaboration de portrait robot de l’auteur, si présence de témoins oculaires y a, lequel portrait serait ensuite placardé sur différents supports fixes et mobiles, le passage sur les médias lourds, et autres actions qui pourchasseront l’auteur jusqu’à son arrestation.

Ceci étant, le colonel Bennaâmane estimera pour sa part qu’«on ne peut considérer les enlèvements d’enfants en Algérie comme un phénomène car ils ne relèvent pas de l’oeuvre de bandes organisées mais d’actes isolés, et de ce fait ils s’inscrivent dans le cadre de la criminalité contre laquelle il faut lutter de manière pragmatique avec le concours de l’ensemble des acteurs de la société». Ainsi, revenant sur les cas d’enlèvements d’enfants qui ont fait qu’une certaine psychose qui s’est installée au sein de la population ces derniers temps notamment celui concernant le kidnapping et le meurtre des petits Haroun et Brahim à Constantine, le colonel Bennaâmane, appuyé par ses collègues, regrettera les proportions alarmistes prises par cette affaire et sont le résultat d’une sur médiatisation par une certaine presse qui a amplifié et attisé les faits.

A ce propos, le colonel Abdlhamid Kerroud, chargé de la communication à la Gendarmerie nationale, allant même à utiliser «une photo d’un enfant syrien faisant croire aux citoyens qu’il s’agissait du petit Haroun». De plus fournissant des chiffres sur cette question, le directeur de la sécurité publique au commandement de l a Gendarmerie nationale fera part que depuis le début de l’année, 15 cas d’enlèvements ont été enregistrés. Soulignant à ce sujet que lors des enquêtes menées, il s’est avéré qu’il s’agissait de 2 cas de détournement de mineurs, de 13 cas de fugues pour diverses raisons, notamment l’échec scolaires et les problèmes familiaux.

LG Algérie

La délinquance juvénile en baisse par rapport à 2011 «La délinquance juvénile illustre ce mal qui risque à la longue de gangrener la société, mérite de ce fait toute l’attention de la part de l’ensemble des acteurs et des composants de la société pour une prise en charge en matière de prévention et de lutte car elle est considérée comme l’une des principales sources alimentant le sentiment d’insécurité chez les citoyens de par la sensibilité de cette frange», a estimé le colonel Bennaâmane. Faisant le bilan de la délinquance juvénile et mineurs victimes durant les 2 premiers mois de l’année en cours, le colonel indiquera l’arrestation de 410 mineurs, soit un taux de 3,08%.

Précisant que la majorité sont impliqués dans les affaires de vol avec un taux de 32,19% suivies des affaires de coups et blessures volontaires avec un taux de 24,39%. Par ailleurs, il fera savoir que 355 mineurs ont été victimes dans différents types de criminalité avec un taux de 6,12% sur l’ensemble des victimes recensées, soit une baisse de 1,93% par rapport à la même période de 2012. Précisant à ce sujet que les plus grandes proportions de mineurs sont victimes de coups et blessures volontaires suivis d’attentat à la pudeur.

En outre, il indiquera qu’en 2012, la délinquance juvénile a connu une nette régression par rapport à 2011. Une baisse résultant, selon le conférencier, des différentes actions de sensibilisation et de communication menées par les différents intervenants en direction de cette frange de la population dans le cadre du travail de proximité et la prise de conscience de la société sur l’importance d’une prise en charge efficace en matière de prévention et de lutte d’autre part. Relevant à ce propos que les dispositifs mis en place par la Gendarmerie nationale spécialement pour la protection des mineurs à partir de 2011 ont contribué de manière significative à atténuer ce phénomène grâce au travail de prévention des brigades de protection de mineurs, de proximité des unités territoriales la disséminées à travers le territoire national.

L.N.B