La sûreté d’Alger dévoile le «LRP» ,Une banque de données numériques pour la police

La sûreté d’Alger dévoile le «LRP» ,Une banque de données numériques pour la police

Le nouveau système dénommé LRP (logiciel de rédaction de procédures), entré en application en 2010, a permis aux policiers de procéder en un temps record à la préparation des rapports et procès-verbaux, au grand bonheur des citoyens sollicitant leur aide. Ces derniers ne seront plus pénalisés par les lenteurs récurrentes dans les locaux de la police.

Lors une conférence de presse animée hier au siège de la Sûreté d’Alger, le commissaire Kadaoui, chef de la SWA, a dévoilé le nouveau logiciel informatique, le LRP, créé par des policiers algériens et des experts en informatique relevant de la DGSN. «Le LRP est un réseau informatique interne appartenant à la DGSN. Il est hautement sécurisé et impossible à pirater. C’est une banque de données de personnes et de véhicules stockées à partir de rapports établis par des officiers de la police judiciaire et leurs assistants», explique le commissaire Kadaoui. Et d’ajouter : «Par exemple, lorsqu’un citoyen se présente dans sûreté de daïra pour porter plainte con-tre un ou des individus qui l’ont agressé ou lorsqu’une citoyenne se présente dans un local de police pour faire une déclaration de perte, les policiers établissent le rapport en un temps recors en utilisant le LRP. Donc, rédiger une déclaration de perte ou porter plainte ne connaîtront pas de lenteur. Désormais, tout sera rédigé en quelques minutes». En effet, pour établir un rapport via le LRP, les officiers et leurs assistants doivent impérativement passer par trois étapes essentielles. D’abord, faire une étude sur une affaire «X» par un bureau spécial composé d’ingénieurs du service d’information. En second lieu, faire la conception ; et en dernière étape faire la programmation (produit fini). Mieux, avec le nouveau «logiciel de rédaction de procédures» la tâche des policiers sera plus efficace, rapide et payante. Le LRP joue donc un rôle capital dans le cadre de la lutte contre la criminalité et la sécurité des citoyens. Doté de plusieurs applications logicielles, le LRP est une sorte de «boîte noire», une banque de données numériques sur les personnes et véhicules recherchés. Le LRP sera généralisé dans les 48 sûretés nationales et ses premiers pas ont vu le jour en 2010 à la Sûreté d’Alger à travers cinq sûreté de daïra et les trois divisions (centre, est et ouest). Même la PAF (Police des frontières) tient dur comme fer à ce nouveau bébé de la DGSN, compte tenu de son importance dans la recherche d’éventuelles personnes étrangères réclamées par la justice, dans le cadre des affaires de crimes ou de terrorisme, qui peuvent utiliser les aéroports et les ports du pays pour séjourner ou transiter via l’Algérie.

Plus de 4 000 officiers et assistants mobilisés pour le LRP

Parlant de chiffres, le commissaire principal Daoudi, chef du service des TIC à la Sûreté d’Alger, a affirmé que la DGSN compte déjà à son actif 4 319 entre officiers et assistants spécialisés dans le nouveau système LRP. «Ils ont bénéficié de formations de qualité afin de mieux gérer le nouveau réseau interne de la DGSN», explique-t-il. Au seul niveau de la sûreté d’Alger, 986 officiers et assistants se chargent de ce logiciel. «Prenons à titre d’exemple la sûreté de daïra de Mohammedia, où on a déjà constaté le traitement de 1 603 rapports via le LRP, cela pour dire combien le système est bénéfique pour nous et pour les citoyens. Un avantage qui nous permet de gagner du temps, d’avoir plus d’efficacité dans le traitement des données et surtout un avantage pour les citoyens qui ne feront plus face aux lenteurs récurrentes dans les locaux de la police», dira le commissaire principal Daoudi.

21 881 véhicules interceptés par LAPI

De plus en plus efficace, les nouveaux systèmes informatiques acquis par la DGSN ont abouti à des résultats très encourageants. Les banques de données stockent les personnes recherchées, les véhicules volés, etc. Alger est un cas de figure flagrant. Grâce au nouveau système appelé «LAPI» (lecteur automatique des plaques d’immatriculation), 21 881 véhicules ont été interceptés par le radar faisant partie intégrante de LAPI, l’année 2011 et le premier semestre 2012. En 2011, 12 475 véhicules ont été signalés par le radar «LAPI», suite à des infractions constatées, dont 11 285 immatriculés 16 et 1 184 hors wilaya. Grâce à cette nouvelle technologie, les policiers ont pu localiser des véhicules volés dans plusieurs coins de la capitale. Le premier semestre de l’année en cours, 9 404 véhicules ont été interceptés par le LAPI, dont 8 654 immatriculés à Alger et 744 hors wilaya.

Par Sofiane Abi