La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a indiqué vendredi à Alger que la stabilité sociale et l’ouverture politique étaient des conditions préalables à la réussite du débat sur la révision de la Constitution qui doit reposer sur les idées et les programmes.
La stabilité sociale et l’ouverture politique sont des conditions préalables à la réussite du débat politique sur la révision de la Constitution qui doit passer par la confrontation d’idées et de programmes et non à travers les provocations et les tentatives visant à entraîner le pays dans des situations aux conséquences fâcheuses, a souligné Mme Hanoune à l’ouverture des travaux de la commission des travailleurs du parti.
La réunion de la commission des travailleurs du parti, dont les travaux prendront fin samedi, permettra d’ »examiner la question de la révision de la Constitution et les moyens de consacrer, à travers cette démarche, la souveraineté populaire et de rompre avec le système du parti unique », a précisé la SG du PT.
Pour Mme Hanoune, la révision de la Constitution doit également permettre d’opérer un saut qualitatif vers la promotion de la langue amazighe en créant des emplois dans le domaine de la traduction et de l’enseignement de cette langue dans tout le territoire national. Elle a, à cet effet, proposé la création d’un secrétariat d’Etat dédié à cette langue, estimant qu’une telle entreprise permettrait de renforcer la cohésion nationale.
Concernant l’élection présidentielle, la SG du PT a appelé à « réunir toutes les conditions d’un débat politique contradictoire », mettant en garde contre « les voix qui sèment le chaos en Algérie pour justifier l’intervention étrangère ».
S’agissant des préoccupations sociales des citoyens algériens, notamment en matière d’emploi, Mme Hanoune a appelé à « l’ouverture des antennes relevant de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) à travers toutes les communes des wilayas du pays ».
La première responsable du PT a aussi appelé à la réouverture des entreprises publiques fermées pour créer des emplois permanents au profit des jeunes, rappelant que 1500 entreprises avaient été fermées en raison de la politique d’ajustement structurel du FMI.
Mme Hanoune a, par ailleurs, estimé que les revendications sociales des jeunes algériens « ne concernent pas uniquement le sud mais revêtent une dimension nationale ».