La sous-secrétaire d’etat Américaine aux affaires politiques aux algériens, »Nous appuierons votre choix démocratique »

La sous-secrétaire d’etat Américaine aux affaires politiques aux algériens, »Nous appuierons votre choix démocratique »
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«La seule condition à ce soutien est que ce soit le peuple algérien qui choisit»

Mme Sherman a affirmé que les réformes politiques qu’a connues le pays étaient bonnes. Mais elle a reconnu qu’il restait encore des choses à améliorer.



Seul le choix du peuple compte. Tel est le message lancé hier par la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques, Mme Wendy Sherman, au peuple algérien à l’issue de son périple algérien de deux jours. «Nous soutiendrons tout gouvernement qui sera élu par le peuple algérien dans le cadre d’un processus démocratique», a déclaré Mme Sherman lors de la conférence de presse qu’elle a animée, hier, au niveau de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. «La seule condition à ce soutien est que ce soit le peuple algérien qui choisit», a t-elle insisté non sans préciser que le rôle de son pays se limitait a apporter son soutien au futur gouvernement. «Nous n’avons aucun rôle à jouer dans le choix du futur président qui, je le répète, revient au peuple algérien», a certifié la conférencière non sans souligner les avancées démocratiques du pays. Cette déclaration sur le soutien de l’Oncle Sam au choix des Algériens vient renforcer celle faite il y a de cela dix jours par l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger.

M.S.Henry Ensher avait fait savoir que seule la démocratie comptait pour son pays. «Le gouvernement américain est prêt à travailler avec toute institution démocratiquement élue par le peuple algérien dans le cadre constitutionnel», a t-il assuré en réponse à une question sur le regard des Etats-Unis sur la prochaine élection présidentielle.

Les déclarations de ces deux responsables américains sont une façon de dire que leur pays ne regardait ni la couleur politique, ni l’idéologie. Seuls la démocratie et le respect de la Constitution comptent pour les Etats-Unis. Cela n’est-il pas une façon de donner un gage aux partis islamistes, dits modérés, quant à leur intronisation à la tête du pays si les urnes les choisissaient? Surtout que l’administration Obama se propose de «donner» sa chance à un islamisme «light». Celle-ci a soutenu la prise de pouvoir de ces partis islamistes dans les pays arabes après les révolutions qui ont secoué la région. Elle s’est appuyée sur la vitrine de cet islamisme «sur mesure», la Turquie, qu’elle a proposé comme modèle aux Arabes.

L’interrogation sur le message de ces déclarations est encore plus légitime quand on sait que ces derniers jours, il y a une véritable effervescence chez les partis islamistes du pays. Ils affûtent leurs armes. Ils croient véritablement en leurs chances à prendre les destinées du pays. Pour cela, ils ont évoqué la possibilité de s’unir dans un seul front pour la future échéance électorale, à savoir la présidentielle, alors que la majorité était en disgrâce depuis des années!

Néanmoins, avant d’arriver à la prochaine élection présidentielle, Mme Sherman a souhaité que le président de la République Abdelaziz Bouteflika revienne très vite aux affaires du pays. «Je souhaite un prompt rétablissement au président algérien qui est très connu aux Etats-Unis», a t-elle souhaité. La conférencière est également revenue sur les réformes politiques qu’a connues le pays. Elle les a qualifiées de «bonnes». Mais elle a reconnu qu’il restait encore des choses à améliorer.

Sur le plan international de cette visite qui, comme son nom l’indique, est avant tout régionale, Mme Sherman est revenue sur le rôle de leader que joue l’Algérie. «De par son rôle de leader, elle va soutenir les transitions démocratiques qui se font chez ses voisins», a t-elle attesté.

La sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques est aussi revenue sur la situation en Libye, un pays qui est au bord de l’implosion depuis l’intervention de l’Otan, il y a deux ans, pour chasser le régime d’El Gueddafi. «L’intervention s’est faite sur l’appel du peuple libyen. Ils ont appelé la communauté internationale et l’Union africaine pour les aider à aller vers un changement», a t-elle justifié. «Il y a un changement qui commence à s’installer. Mais le chemin est encore long. L’ancien régime avait une mainmise complète sur le pays. Le gouvernement fait tout pour aller vers une démocratie. Nous sommes là, pour les soutenir avec l’aide de l’Algérie», a t-elle ajouté. Concernant la question du Sahara occidental, la responsable américaine a réitéré la neutralité de son pays sur cette question. En encourageant les deux parties (Marocains, et Sahraouis, ndlr) à trouver une solution pacifique avec l’aide des instances internationales. Enfin, Mme Sherman a souhaité que «les relations bilatérales entre l’Algérie et les Etats-unis, que l’ambassadeur Ensher ne cesse de renforcer, continuent sur la même lancée», a t-elle conclu.