Le groupe de Abderrahmane Bélayat, fort de la majorité des signatures des membres du Comité central (CC), a dépêché hier mardi à la wilaya d’Alger trois membres du CC pour déposer au niveau du service concerné une demande en vue d’obtenir l’autorisation d’organiser une réunion de l’instance du parti.
Selon Bélayat, contacté par Algérie1 les tergiversations et la fuite en avant des responsables de la wilaya ont été constatées en présence d’un huissier de Justice. Face à cet atermoiement, le groupe loin de se décourager, compte s’en remettre mercredi au président du tribunal administratif ajoute le coordinateur du Bureau politique.
Pour sa part Nouredinne Djaffar, Abdelkader Cherrar et Kassa Aïssi, ont souligné “la détermination des trois membres à retourner mercredi au siège de la wilaya” précisant que 257 des 328 membres du CC ont signé la demande, soit plus que les 2/3 requis pour pouvoir convoquer une session extraordinaire du CC.
Reconnaissance
Mais au-delà de ce qui s’est passé mardi, c’est de relever que pour la première fois, l’agence APS parle du groupe de Bélayat, alors que jusque-là, il a été totalement ignoré malgré l’activité qu’il déploie sur le plan médiatique. Le fait que l’APS en parle tout en donnant la parole à l’autre camp se veut comme une reconnaissance de fait.
Cette reconnaissance médiatique officielle augure t-elle d’une prochaine reconnaissance politique ? Autrement dit, Bélayat aura-t-il l’autorisation de tenir la réunion du CC ? Tout le monde sait que la décision n’appartient ni au préposé au service au niveau de la wilaya, ni encore au Wali, ni à son chef hiérarchique, le ministre de l’Intérieur. C’est le président Bouteflika qui décide.
Saâdani, le seul auteur des attaques contre l’armée
Et la sortie, hier soir du chef de l’Etat qui défend l’institution militaire est significative à ce propos.”Nul n’est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s’en prendre à l’Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles” du pays, a tenu à souligner le chef de l’État.
Ce rappel de la part du président de la république se donne à lire en fait comme un message subliminal à Saâdani qui est le seul auteur des attaques contre le DRS. Alors ce désaveu de Saadani par le chef de l’État signifie t-il le début de sa fin ? Ce qui va dégager la voie à Bélayat pour tenir sa réunion du CC pour désigner un nouvel secrétaire général du plus vieux parti. Il est vrai que Saâdani, même s’il se prévaut de sa proximité avec Said Bouteflika est allé trop loin pour continuer à bénéficier de la couverture politique du président qui est, faut-il le rappeler, le chef suprême de l’Armée et le président du parti du FLN.