La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a décidé fuir la Libye dans le sillage de la menace terroriste induite par le chaos politique et sécuritaire.
Sontrach a donc décidé de rapatrier ses employés de Libye selon l’AFP citant une «source ministérielle algérienne sous couvert de l’anonymat». Cependant la source de l’agence souligne qu’il «s’agit d’une mesure préventive qui ne découle d’aucune menace».
Autrement dit, les responsables de Sonatrach veulent juste éviter une mauvaise surprise comme par exemple le kidnapping de ses employés. En effet, une cinquantaine d’ingénieurs opèrent sur deux sites d’exploration du pétrole gérés par la Sonatrach en Libye.
Et face l’insécurité ambiante dans ce pays, il a été décidé de ne pas prendre de risques surtout qu’il y a une galaxie de milices armées jusqu’ aux dents qui écument les quatre coins de la Libye. Cette décision s’inscrit un peu dans le sillage de la fermeture de l’ambassade et des consulats d’Algérie en Libye prise en début de semaine par les autorités algériennes.
Le MAE a motivé sa décision par une «menace réelle et imminente» visant les diplomates algériens. Selon le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s’exprimait à la radio, les ressortissants algériens ne sont pas spécialement ciblés. «Malheureusement, il y a le phénomène terroriste qui prend une ampleur sans précédent dans ce pays frère, et comme l’Algérie est incontestablement la citadelle de la lutte contre le terrorisme dans la région elle est la cible privilégiée pour les groupes terroristes», a-t-il ajouté.
Cette crainte est née suite à l’attaque de dimanche dernier qui a ciblé le Congrès général national (CGN Parlement) à Tripoli et l’offensive lancée par le chef d’une force para-militaire, le général à la retraite Khalifa Haftar, contre des groupes radicaux islamistes à Benghazi.
A noter que depuis juillet 2012, le groupe Sonatrach avait annoncé la reprise de ses activités d’exploration en Libye dans la région frontalière de Zenten qui dispose d’une réserve avoisinant les 45 millions de barils.