La Sonatrach dans l’exploration offshore dès ce mois

La Sonatrach dans l’exploration offshore dès ce mois

La Société nationale des hydrocarbures Sonatrach va faire un pas en avant avec la nouvelle forme d’exploration qu’elle compte investir très prochainement. En effet, un haut responsable au niveau de l’Institut algérien du pétrole vient de le confirmer.

Dans une déclaration à la revue spécialisée Pétrole et gaz arabes (PGA), M. Bekkouche Djamel, qui occupe la fonction de directeur de la division exploration à l’Institut algérien du pétrole de Boumerdès, a affirmé que «la Sonatrach entamera au cours de ce mois de mars l’exploration d’un bloc en mer Méditerranée». La superficie de ce permis est assez importante et serait de quelque 5 000 km², selon la même source. Le permis en question s’étendrait sur une bonne partie du littoral algérien, d’est en ouest, plus précisément entre Annaba et Mostaganem, a encore indiqué le même responsable.

Les experts du marché pétrolier font remarquer, par ailleurs, que «le potentiel de l’offshore algérien est inconnu du fait de l’absence d’exploration en la matière dans le pays». Mais la situation pourrait s’inverser. La compagnie nationale ainsi que les autorités algériennes sont, en effet, désireuses d’en savoir plus à ce sujet, estiment les experts de PGA. Ceux-ci affirment, à ce sujet, qu’«en fonction des résultats, les firmes étrangères pourraient être appelées ultérieurement à soumissionner pour des permis en mer».

Sur un autre chapitre, celui des investissements, le pays compte engager un montant de 12 milliards de dollars afin de relancer sa production gazière et ce, à travers, entre autres, un programme de rénovation de ses installations. Il s’agit, dans un premier temps, de rénover les unités de gaz naturel liquéfié qui se trouvent au niveau des sites des zones industrielles de Skikda et d’Arzew.

Cela n’est qu’une partie du programme que la tutelle compte mettre en place et qui concerne le développement gazier du pays, car il faut également que la politique nationale de production de gaz soit définie avec exactitude. Dans ce sens, le ministère de l’Energie et des Mines compte présenter un plan détaillé à moyen terme d’ici à la fin de l’année en cours. L’objectif étant d’augmenter la production gazière afin qu’elle puisse répondre favorablement à la demande nationale et à honorer les contrats d’exportation.

Il faut noter, dans ce cadre, que le gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne via les villes de Béni Saf et d’Almeria, a été mis en service au début du mois en cours en attendant qu’il soit inauguré officiellement.

Ce gazoduc, d’une longueur de 1 050 km (dont 550 km sur le territoire algérien) et d’une profondeur de plus de 2 000 mètres sous la Méditerranée, devra acheminer un volume de 8 milliards de m3 de gaz vers l’Espagne annuellement. Sonatrach est majoritaire dans la société Medgaz avec 36 % des actions. Iberdrola et Cepsa (Espagne) en détiennent 20 % chacune, alors qu’Endesa (Espagne) et GDF-Suez (France) disposent l’une et l’autre de 12 %.

T. Gacem