La Société de refinancement hypothécaire (SRH) envisage de lancer prochainement un emprunt obligataire institutionnel pour diversifier ses ressources de financement, a indiqué à l’APS un responsable de cet établissement financier public.
Cette opération vise à diversifier les ressources financières de la SRH, en dehors du Trésor public, a explique son chargé de communication, Mohamed Hamoul, en marge d’un atelier de formation sur les taux d’intérêt organisé par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en bourse (Cosob) et l’Institut national de formation bancaire (IFB).
La SRH avait déjà lancé un premier emprunt obligataire institutionnel d’un montant de 3 milliards de dinars en 2003.
Sa mission principale est de refinancer les banques en matière de prêts immobiliers à long terme, c’est-à-dire que la SRH aide les banques commerciales à reconstituer la totalité de leurs ressources épuisées en crédits immobiliers.
Concernant l’atelier de formation organisé par la Cosob et qui a regroupé de jeunes cadres de banques publiques et privées, il s’est focalisé essentiellement sur l’évaluation des risques dans le marché de la dette dont celui des emprunts obligataires.
Cette session a été animé par le professeur Jean-Michel Beacco, enseignant en finances aux Universités de Paris Dauphine et des Sciences Po (France) et également membre du Conseil scientifique de la Cosob.
Dans son exposé, M. Beacco a expliqué aux jeunes banquiers les techniques et surtout l’enjeu de fixation des taux d’intérêt pour un prêt bancaire en général et pour un emprunt obligataire en particulier.
Le choix de ce thème, selon le président de la Cosob, M. Abdelhakim Berrah, est directement lié à la conjoncture actuelle marquée par le lancement de l’emprunt obligataire de l’Etat en avril dernier, et l’intérêt de plusieurs entreprises à ce type de financement à l’image de Sonelgaz et de la SRH.
« Les professionnels doivent parfaitement maîtriser tous les concepts liés aux emprunts obligataires. Nous devons travailler dans le fond des choses et non superficiellement », a-t-il expliqué.