La SNTF remet en état son parc locomoteur. Engagé dans le cadre de la modernisation du transport ferroviaire, ce renouvellement du parc sera bientôt soldé par un retrait de toutes les anciennes locomotives dites Diesel de la circulation.
M. Amar Tou, ministre des Transports a déclaré hier que « toutes les locomotives diesel seront retirées de la banlieue algéroise d’ici la fin de l’année 2010».
En effectuant une visite d’inspection dans le tout nouveau centre de maintenance des automotrices de la banlieue d’Alger, M. Tou annonce que 60 rames sont d’ores et déjà réceptionnées par la SNTF. Cet équipement s’inscrit dans une grande opération d’acquisition de matériels pour la compagnie de transport ferroviaire pour, notamment, l’acquisition de 64 rames automotrices « les quatre rames restantes du programme seront acheminées d’ici septembre prochain à raison de deux rames par mois » explique le ministre dans un point de presse en fin de la visite. La SNTF compte transporter annuellement, a partir de 2013, pas moins de 60 millions de voyageurs uniquement sur Alger avec l’acquisition de ces 64 rames automotrices.
En attendant, toutes les locomotives métalliques, roulant avec du carburant, seront remplacées par des automotrices bleues électriques avant la fin de 2010. Elles sont belles, modernes et surtout plus rapides et confortables. La vitesse commerciale sera de ce faite portée de 80Km/h à 120Km/h et le taux de disponibilité des locomotives sera de ce fait amélioré.
La SNTF vise à passer d’un taux de 48% à 86% en 2014 et a améliorer la fiabilité des locomotives pour passer de 11 incidents au 100.000 km à 2,5 incidents au 100.000 km et l’élaboration d’un système de gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO) et la formation du personnel. Tout en visitant les bâtiments et installations du centre de maintenance sis au Caroubier, M. Tou a rappelé l’importance accordée par l’Etat au secteur ferroviaire.
Après le renforcement des capacités du réseau, le ministère s’attellera durant l’actuel quinquennat 2010-2014 à la création et la modernisation des gares qui, admettra-t-il, enregistrent un manque en infrastructures.
M. Tou a souligné, dans ce contexte, l’importance de la voie ferrée dans le développement de l’économie nationale et l’amélioration du trafic terrestre, rappelant qu’un vaste programme de développement des infrastructures est lancé au titre du plan quinquennal 2005-2009 et celui de 2010-2014 avec des projets structurants que le gouvernement s’attellera à réaliser, dont notamment la modernisation et la densification du réseau ferroviaire, ainsi que la réalisation de liaisons avec des ports.
En attendant, le chantier de réalisation du centre de maintenance des automotrices de la banlieue d’Alger, dont les travaux ont débuté en mars 2008, touche à sa fin. Les représentants du groupement algéro-turque Yapinfra ont exposé au ministre et à la délégation qui l’accompagnait les différents équipements et installations dont jouit ce centre.
Flambant neuf, ces installations dites de remisage et de nettoyage sont «de dernière technologie allemande» et garantissent un parfait suivi du parc ferroviaire. Pour le ministre, c’est surtout un lieu qui garantira la pérennité des automotrices pour lesquels l’Etat à débloquer un budget conséquent. D’un coût de 8,7 milliards de dinars, cette structure est composée de quatre bâtiments sur 105.000 m2 (28.000 surface bâtie).
Rappelons que la SNTF aspire à atteindre en matière de transport de voyageurs les 84 millions de voyageurs en 2013 et plus de 13 millions de tonnes en fret durant la même période. Elle compte également devenir un grand transporteur de phosphate et réaliser une croissance de son chiffre d’affaires de 7 milliards de dinars entre 2009 et 2013.
La maintenance en première classe
Les ateliers d’entretien et de maintenance des rames-automotrices circulant sur les lignes de la banlieue algéroise ont été mis en service hier par le ministre des Transports, M. Amar Tou.
Construite par un groupement d’entreprises algéro-turc pour un coût de 8,6 milliards de dinars, cette infrastructure située au Caroubier (Alger) est chargée d’assurer »tous les travaux d’entretien, de réparation et de la maintenance des 64 rames des trains automotrices en service dans les lignes ferroviaires de la banlieue d’Alger », a souligné le ministre dans une déclaration à la presse en marge d’une visite à ces ateliers.
Premier du genre en Algérie, ce nouvel équipement est doté des dernières technologies en matière de réparation et de nettoyage des automotrices en circulation depuis l’année dernière sur les lignes Alger-Thénia et Alger-El Affroun, a ajouté M. Tou qui a fait savoir que sur les 64 automotrices électriques commandées par la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), 60 étaient mises en service.
Les quatre autres rames seront réceptionnées durant le mois d’août en cours et en septembre à raison de deux rames par mois, a-t-il précisé ajoutant que d’ici la fin 2010, tous les anciens trains circulant au diesel seront retirés de la circulation sur les lignes de la banlieue d’Alger pour laisser totalement la place aux nouvelles automotrices construites par la société suisse Staedtler.
Pour les deux lignes Alger-Thénia et Alger-El Affroun, seulement 10.000 des 50.000 voyageurs/jour transportés par la Sntf sur ces itinéraires continuent à être transportés sur les trains diesel, selon le ministre: »Aujourd’hui, près de 85 % du transport ferroviaire de voyageurs dans la banlieue d’Alger sont assurés par les automotrices électriques ». Selon les explications fournies par les responsables de ce projet, les ateliers de maintenance, qui s’étalent sur une superficie totale de 105.000 m², ont la capacité d’entretenir et de réparer neuf rames à la fois.
Le ministre qui s’est enquis, au cours de sa visite, du fonctionnement des différents compartiments des ateliers de la maintenance des trains électriques dont le bâtiment de l’entretien préventif, celui du nettoyage intérieur et extérieur des voitures (wagons), a fait savoir que ces ateliers servent également d’aire de remisage (stationnement) des trains électriques de banlieue.
Les ateliers de la maintenance lourde et de révision ont également été visités par M. Tou qui a tenu à affirmer que la gestion des cette infrastructure, dont les travaux de réalisation ont débuté en 2008, était totalement assurée par des cadres algériens.