La SNTF inquiêtée par les morts dû aux jets de pierre

La SNTF inquiêtée par les morts dû aux jets de pierre

113 jets de pierre au passage des trains, tel est le chiffre enregistré par la Sntf pour le début de l’année 2009 à ce jour, contrairement à l’année dernière où celle-ci a déclaré en avoir compté 150.

Le chiffre est effrayent et ne cesse d’augmenter, ce qui a poussé le ministre Amar Tou, lors de sa visite aux chantiers d’Alger jeudi dernier, à déclarer à ce sujet que l’Etat ne tolèrera plus jamais ce genre de choses et sera sans pitié avec les auteurs des jets de pierre qui menacent la sécurité des citoyens.



Le ministre a évoqué la possibilité de faire payer les habitants de l’îlot d’où est parti le jet de pierre comme cela se fait dans certains pays.

L’Etat compte instaurer des amendes et des sanctions pour les îlots où les trains sont généralement agressés.

Une manière de pousser les citoyens à dénoncer les auteurs de ces actes ignobles auprès des services de police et de Gendarmerie nationale.

Plus de 100 personnes se font tuer annuellement dans différents accidents tels que la chute d’un wagon ou encore l’explosion d’une bombe et d’autres individus se font écraser par un train en marche mais le phénomène de jets de pierre reste l’une des plus alarmantes ces dernières années.

Contrairement à ce que pensent certains, ce phénomène n’a pas connu de régression ces derniers temps.

Bien au contraire, le nombre de victimes ne cesse d’augmenter depuis l’entrée en service des autorails et l’acquisition des nouveaux équipements.

Rappelons que le syndicat des cheminots avait déjà alerté les pouvoirs publics sur ces déprédations.

Plusieurs conducteurs mécaniciens et agents de sécurité ont été évacués à l’étranger pour des soins ophtalmologiques à la suite de jets de pierres.

En septembre 2004, un jeune conducteur de la Sntf est décédé, victime d’un jet de pierre. Ces pratiques ont provoqué également de graves blessures chez les voyageurs.

A cela s’ajoutent les pertes matérielles causées par ces inconscients, sachant qu’une vitre cassée coûte excessivement cher.

Ces actes condamnables traduisent, selon M.Tou, le manque de civisme chez leurs auteurs, sinon comment expliquer et déterminer l’inconscience de ces jeunes délinquants qui n’hésitent pas à mettre la vie des voyageurs ainsi que la leur en danger prenant pour cible les conducteurs et les voyageurs.

A cette occasion, le chef du groupement de la gendarmerie lance un appel aux services de la Sntf pour réhabiliter et sécuriser certaines gares, notamment celles des grandes villes.

Toutefois, il est important de préciser que la décision prise par le ministre d’instaurer des amendes et des sanctions pour les îlots où sont généralement touchés les trains, assurera non seulement la protection des voyageurs mais aussi celle des conducteurs.

Khalida ABBANI