Le climat était tendu dimanche matin à Bangkok où de violents affrontements entre militaires et manifestants antigouvernementaux, ont fait la veille au moins 19 morts et 800 blessés, ont rapporté des médias.
Un porte-parole du gouvernement thaïlandais, Panitan Wattanayagorn, a indiqué que les forces de l’ordre avaient reçu la consigne de « garder leurs distances avec les Chemises rouges », partisans de l’ex-Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, afin que « la situation ne dégénère pas davantage ».
Par ailleurs, les rues de la capitale thaïlandaise étaient calmes dans la matinée, notamment dans la vieille ville où s’étaient concentrés samedi les heurts, a-t-on indiqué. Mais des milliers de » Chemises rouges » continuaient dimanche à occuper le quartier commercial et touristique de Ratchaprasong, où les centres commerciaux sont fermés depuis huit jours.
Ils affirmaient leur détermination à rester jusqu’au départ de l’actuel chef du gouvernement Abhisit Vejjajiva.
« Nous demandons à Vejjajiva de démissionner immédiatement et de quitter le pays », a déclaré Nattawut Saikuar, l’un des leaders des opposants. Depuis près d’un mois, les partisans de Thaksin Shinawatra, renversé en septembre 2006 par un coup d’Etat militaire, manifestent à Bangkok pour obtenir le départ d’Abhisit Vejjajiva qu’ils considèrent comme « illégitime ». Ils réclament aussi des élections législatives anticipées.
Mais Abhisit Vejjajiva a réitéré son refus de démissionner dans une brève intervention lue à la télévision tard samedi.
« Moi et mon gouvernement continuerons de travailler pour régler la situation », a-t-il déclaré, évoquant « une enquête indépendante » en vue de désigner les responsables des affrontements sanglants.