La situation inquiète le SG du SNAPO: Les officines pharmaceutiques cibles d’agressions

La situation inquiète le SG du SNAPO: Les officines pharmaceutiques cibles d’agressions

“Les agressions en officine deviennent un peu inquiétantes”, a révélé, jeudi, le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) à Liberté. Pour Messaoud Belambri,  “les pharmaciens ont de tout temps fait l’objet d’agressions dans l’exercice de leur profession et ceci même dans le cadre des horaires normaux de travail, c’est-à-dire pendant la vacation de jour. Les pharmacies sont ciblées par des malfaiteurs, non seulement lorsqu’il y a recherche de pièces de monnaie, de billets ou pour des vols de diverse importance, mais elles le sont surtout à cause de la gestion de produits sensibles tels que les psychotropes.

C’est un phénomène qui est observé dans la société”. Et de poursuivre : “Je dois signaler que plus de 60% de la corporation est féminisée et que cette situation fait des pharmacies une proie toute désignée. Ce qui est inquiétant, c’est lorsqu’ils sont de garde et qu’ils doivent assurer le service entre midi et 15h, à des moments de la journée où il n’y a presque pas de mouvement comme, par exemple, actuellement en période chaude. À signaler que lors du mois de Ramadhan les gardes de nuit sont restaurées à partir de 19h.”

Revenant plus en détail sur les risques encourus, le secrétaire général du Snapo ajoutera que “la corporation a subi beaucoup d’agressions, nous avons même eu à déplorer un meurtre au niveau d’une officine, il y a quelques années. Il y a eu des attaques à l’arme blanche qui ont occasionné des blessures à des pharmaciens”. “Ce qui est le plus à craindre, c’est lorsque le pharmacien n’arrive plus à exercer normalement après avoir été agressé ou après avoir appris l’agression d’un proche. Le traumatisme psychologique peut être très fort, mais nous devons faire avec, car nous sommes des professionnels et que nous devons poursuivre notre mission malgré le danger”, conclut Messaoud Belambri.