La situation des droits de l’homme en Algérie est en train de s’améliorer

La situation des droits de l’homme en Algérie est en train de s’améliorer

Lors d’une rencontre-débat organisée par Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), à l’occasion du 61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, M. Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH a estimé, avant-hier à Alger, que la situation des droits de l’homme en Algérie est en train de s’améliorer.

Dans une déclaration à la presse, il a souligné que « d’une manière générale, la situation des droits de l’homme en Algérie est moyenne mais qu’un déficit en la matière subsiste », assurant que « les choses sont en train d’être rattrapées ». « Il y a dix ans, et dans un contexte historique particulier, les droits de l’homme, pour des raisons évidentes ne prospéraient pas », a-t-il ajouté. L’avancée des droits sociaux, la protection des droits individuels, la liberté de la presse et le vote en toute liberté sont, selon le président de la CNCPPDH, autant de sujets qui marquent ces avancées en matière de droits de l’homme en Algérie. Estimant que les droits de l’homme sont une matière « un peu volatile », il a souligné qu’il existe des secteurs qui devront connaître des améliorations, à l’exemple du code de la famille, de l’approfondissement de la réforme de la justice et la liberté de la presse « à protéger davantage ».

M. Ksentini a souligné que le message du président de la République, adressé aux participants à la rencontre-débat, a été « extrêmement important dans sa substance, en ce sens qu’il lie les droits de l’homme aux droits des peuples, en disant que c’est le même combat ». C’est dans ce contexte que M. Ksentini a relevé qu’ « il y a des peuples qui sont encore opprimés et qui n’arrivent pas à disposer de leur liberté et de leur droit à l’autodétermination ».

« L’Algérie est un pays qui a beaucoup fait et qui continue à le faire pour les peuples qui combattent pour leur indépendance », a-t-il ajouté. « l’Algérie continue à observer cette position, en restant solidaire du combat du peuple sahraoui et de celui du peuple palestinien », a-t-il conclu. Par ailleurs, il a lancé un appel à toutes les institutions et à toutes les organisations nationales pour mettre les idées essentielles de la Déclaration universelle des droits de l’homme au centre de leurs préoccupations. « L’histoire récente de notre pays, faite de luttes complexes et de solidarités multiples, l’exige, et notre avenir commun nous l’impose.

Le rendez-vous avec le développement et la prospérité est à ce prix », a-t-il ajouté à cet égard. Rappelant que les participants à la conférence sur les droits de l’homme en Algérie ont affirmé, il y a deux jours, que le pays a réalisé de grandes avancées dans ce domaine depuis octobre 1988. L’Algérie était à l’avant-garde des pays arabes et musulmans dans la consécration des droits de l’homme au profit de ses citoyens en termes de liberté d’expression, de santé, d’enseignement, de formation de partis politiques et d’associations civiles ainsi que pour ce qui est des droits de grève et de manifestation, ont souligné les participants à cette rencontre.

De son côté, le président du MSP, Bouguerra Soltani, a salué « les grandes réalisations » de l’Algérie dans le domaine des droits de l’homme notamment au niveau législatif. « L’Islam garantit ces droits aux musulmans depuis plus de 14 siècles, bien avant que les pays occidentaux ne leur affectent de nouveaux principes pour les imposer, par la suite, aux entités vulnérables tels l’Afghanistan, l’Irak et la Somalie et autres aux prétexte de lutte antiterroriste », a-t-il rappelé.

Revenant sur la réalité des droits de l’homme en Algérie, M. Soltani a indiqué que nombre d’obstacles, tantôt réels tantôt factices, entravaient la consécration de ces droits qui ont été réduits dans les années 90 au seul droit à la vie.

De plus, le gel des programmes de développement du fait de la restructuration économique et des conditions du Fonds monétaire international (FMI) -durant la même période- a entravé la promotion des droits de l’homme en affectant notamment la justice sociale avec une activité politique en net recul et une société civile littéralement paralysée, a affirmé le président du MSP. Le secrétaire général du mouvement El Islah, Djamel Ben Abdesslem, a, pour sa part, souligné que le dossier des droits de l’homme comptait parmi les dossiers majeurs au niveau arabe et mondial compte tenu de sa complexité.

L’intervenant a, par ailleurs, souligné la nécessité d’une participation sérieuse de la société civile au « combat continu » pour la promotion des droits de l’homme, la vulgarisation des valeurs de justice et la consécration du respect de l’Autre. L’Algérie compte des hommes et des femmes tout à fait capables d’asseoir l’Etat de droit et de le préserver, a-t-il encore estimé.

Le représentant de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation a rappelé la consécration par la loi des droits de négociation et d’exercice syndical par l’adhésion à deux conventions internationales en la matière en 1987 et 1998.

Zineb B.