Le Conseil des ministres a permis de débloquer plusieurs projets de loi en souffrance et donner ainsi du grain à moudre au Parlement, en particulier la chambre basse dont les travaux seront remis en marche. La loi de finances 2014 est une bouffée d’oxygène devant relancer plusieurs projets d’investissement.
De la tenue du Conseil des ministres avanthier, on peut tirer les premières conclusions. D’abord, le Conseil des ministres qui a approuvé en tout sept projets de loi, permettra dans les prochains jours à débloquer la situation au sein du Parlement, particulièrement la chambre basse qui devra se remettre au travail incessamment.
Ainsi donc, l’Assemblée populaire nationale (APN) qui aura du pain sur la planche pour la session en cours (automne) qui s’est ouverte le 2 septembre. La priorité étant le projet de loi de finances 2014, approuvé par le Conseil des ministres, les députés retrousseront les manches pour l’examen de cette loi qui revêt souvent un intérêt particulier aussi bien pour le gouvernement que pour les parlementaires.
A noter que ce projet de loi pour l’exercice 2014 qui prévoit une croissance économique vise le maintien des grands équilibres budgétaires et la poursuite de la dynamique de réalisation du programme présidentiel de développement économique.
Ceci étant, le président Bouteflika a rappelé dans son intervention devant les membres du gouvernement qu’il attendait d’eux davantage d’engagement pour conduire, dans les délais requis, les projets de développements inscrits dans tous les secteurs. Toujours dans le registre des projets de loi approuvés par le Conseil des ministres figure celui de l’audiovisuel qui sera d’ailleurs à l’ordre du jour de la session en cours.
A juste titre, il y a lieu de souligner que la session d’automne de l’APN comprend quinze projets de loi, dont notamment la loi de finances 2014, ainsi que celui relatif à l’organisation des établissements pénitentiaires et la réinsertion sociale des détenus.
Bien plus, le Conseil des ministres a examiné et approuvé un projet de loi sur la protection de l’enfance, compte tenu de la lutte contre la criminalité qui touche les enfants. Concernant le volet social, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à préparer minutieusement la prochaine rencontre de la tripartite, prévue le 10 octobre prochain.
Conscient de l’importance de cette rencontre, Bouteflika a insisté sur la nécessité de préparer la prochaine tripartite qui, dit-il, sera consacrée à la dynamisation du développement économique national. Bouteflika a insisté par ailleurs sur l’importance et la nécessité de promouvoir le dialogue et la concertation, mettant l’accent sur le rôle de toutes les institutions de l’Etat qui, dit-il, doivent être en permanence à l’écoute de la société.
«Il nous incombe donc de redoubler d’efforts pour léguer à nos enfants un pays économiquement prospère et résolument tourné vers l’avenir», a souligné le chef de l’Etat. D’autre part, le Parlement aura à examiner et à débattre du projet de loi amendant et complétant la loi du 23 août 2005 relative à la lutte contre la contrebande.
Ce projet intervient à point nommé et suite à l’expansion du phénomène de la contrebande du carburant qui menace nos frontières ouest qui, plus est, sont devenues un transit pour le trafic de drogue et de kif provenant du Maroc. D’autres projets, approuvés par le Conseil des ministres, à l’image du texte de loi relative aux activités et au marché seront au menu de la session parlementaire d’automne.
Reste que pour le projet de loi relatif à l’audiovisuel, le texte, une fois adopté par le Parlement, devra assainir et mettre plus d’ordre dans un secteur entaché d’anarchie, surtout avec l’avènement de nouvelles chaînes de télévision privées. Ces dernières devront se conformer à l’avenir aux nouvelles dispositions qui fixent les modalités de création des services audiovisuels.
Y. M.