La SG de L’UNFA s’attaque au responsable du RND “Nous préparons un mouvement de redressement”

La SG de L’UNFA s’attaque au responsable du RND “Nous préparons un mouvement de redressement”

Accompagnée de nombreux membres de l’Union, l’ex-sénatrice, Nouria Hafsi, a organisé la rencontre avec la presse “pour faire éclater la vérité sur ce que cache le parti du RND”.

Les prochaines élections législatives étaient au centre de la conférence de presse tenue, hier, à la maison de la presse Tahar-Djaout par la secrétaire générale de l’UNFA. Accompagnée de nombreux membres de l’union, l’ex-sénatrice, Nouria Hafsi, a organisé la rencontre avec la presse “pour faire éclater la vérité sur ce que cache le parti du RND”. Nouria Hafsi a tiré à boulets rouges sur le premier responsable du RND. “Le RND est un parti géré non pas par un démocrate mais par un dictateur. Ouyahia est un despote, un dictateur”, fulmine la SG de l’UNFA.

Et d’ajouter : “Les décisions du parti sont prises de manière unilatérale et autoritaire. Tout s’impose et rien n’est débattu. Les différentes instances du parti sont là pour le décor. Seuls les coordinateurs de wilaya sont sollicités la veille de chaque rendez-vous électoral pour payer leur inscription en tête de liste.”

Évoquant la confection des listes électorales, Nouria Hafsi dira que “pour tirer au clair ma situation au sein du parti où je suis marginalisée alors que je suis membre fondatrice, j’ai postulé au parti dans la wilaya de Saïda. Je savais pertinemment que le responsable du parti allait rejeter ma candidature comme il l’a fait en 2002. J’ai été classée deuxième sur la liste ce que j’ai refusé”. Selon la SG de l’UNFA, “les listes de tous les partis politiques sont confectionnées via des sommes d’argent, echekara.

Le premier responsable du RND n’a consulté personne pour les listes de candidatures et nul ne sait comment elles ont été confectionnées et sur quel critère s’est fait le choix”.

Selon Hafsi, “Ouyahia a écarté les femmes contrairement au discours officiel et aux instructions de Bouteflika. Son instruction aux coordinateurs, c’est d’accorder aux femmes une place qui lui permettrait de réussir et non pas les premières places notamment les têtes de liste où la femme est écartée”. L’ex-sénatrice accuse Ahmed Ouyahia de gérer le parti “comme dans une caserne. Lui, il joue le général et les autres membres sont des soldats qui lui obéissent sans trop se poser de questions”.

Elle expliquera que “c’est justement son opposition et son courage de vouloir imposer un débat au sein du parti qui ont fait qu’elle soit ciblée” par le premier responsable du RND.

La conférencière dira que “ce que Ahmed Ouyahia n’a jamais pu me pardonner, c’est d’avoir annoncé mon soutien au président de la République en 2009 pour un troisième mandat avant lui. Il n’a pas digéré car il ne comptait pas le faire sans qu’il ne soit supplié. Je l’ai devancé et il était contraint de me suivre”.

Elle ajoutera dans la foulée qu’“Ouyahia a un différend voire complexe avec la famille révolutionnaire et les familles victimes du terrorisme”. Question : pourquoi avoir attendu toutes ces années pour faire ses révélations ? “Tout le monde avait peur de lui. Il usait de son poste au gouvernement pour dicter ses représailles. Mais cette fois-ci, il fallait que je sois déterminée pour connaître ma place au sein du parti”, répond Nouria Hafsi.

Et d’ajouter : “Nous nous attendons aux représailles. Pour cette raison, nous interpellons le président de la République pour nous protéger de ce monstre.”

À la question de savoir combien de cadres ou de membres partageant cette farouche opposition au SG du RND, la conférencière dira qu’“Ouyahia a réussi à écarter tous les membres fondateurs mais aujourd’hui ils sont des milliers à le contester. Tout le peuple algérien le déteste. C’est un danger pour le pays car il veut le mettre à feu et à sang”.

Selon Hafsi, “ces déclarations sont loin d’être un coup de colère uniquement mais un mouvement de redressement sera lancé après les élections. Par respect au président de la République, nous allons attendre la fin du scrutin. Et après nous lancerons le mouvement que des milliers de cadres attendent”.

M B