Cette session se déroulera de la même manière que celle du mois de juin dernier, a affirmé Nouria Benghabrit.
La session spéciale du bac aura lieu demain. Elle va s’étaler jusqu’au 18 de ce mois. Elle concernera 10 150 élèves, en l’occurrence les retardataires et les absents de la session du mois de juin dernier. Ces derniers ont tous récupéré leurs convocations via le site de l’Office national des examens et concours (Onec), dont le retrait a été fixé à partir du 4 juillet dernier. Ladite session aura lieu, selon le ministère de l’Education nationale de la même façon que celle du mois de juin dernier, c’est-à-dire, en reconduisant le même dispositif antifraude (brouilleurs à l’intérieur des salles et des détecteurs de métaux à l’entrée de celles-ci) et les mêmes conditions d’organisation.
«Il n’y aura aucune différence entre les deux sessions», a affirmé récemment Nouria Benghabrit, ministre de l’Education nationale. Ainsi, les candidats seront appelés à passer toutes les épreuves, avec le même volume horaire. D’ailleurs, à ce propos, la ministre de l’Education nationale a procédé de la même manière à la réquisition des enseignants pour l’élaboration des sujets. Les enseignants sélectionnés ont été mis en quarantaine. «Ils étaient chargés à la fois de préparer les sujets de la session spéciale, ainsi que les sujets de substitution, au cas où ces derniers avaient fait l’objet de fuites», a fait savoir la ministre.
La Gendarmerie nationale et les services de police, deux parties concernées par l’organisation du bac, ont tenu également de leur côté à affirmer qu’ils vont se mobiliser de la même manière pour la réussite de cet examen. Dans un communiqué rendu public lundi dernier, la Gendarmerie nationale a souligné que ses éléments seront déployés à la fois à proximité des centres d’examen et des axes routiers se trouvant près des villes où sont implantés ces centres. Ils se chargeront aussi du transport des copies du bac et de leur sécurisation, particulièrement dans les wilayas du Sud. Pour rappel, les services de la Gendarmerie nationale ont en parallèle de cette mission, une autre tâche à assumer. Ils sont chargés en fait de surveiller les réseaux sociaux, afin d’empêcher la fuite des sujets et leur diffusion.
Le centre qui s’occupe de cette tâche est le Centre national de lutte contre la cybercriminalité. Il faut dire que la ministre de l’Education et les services de sécurité se sont empressés de rassurer les candidats à travers ces mesures pour barrer la route à ceux qui parient que cette session sera entachée de plusieurs irrégularités.
Dans ce sillage, il faut dire que parmi toutes les parties concernées par le déroulement de cette session, il n’y a jusqu’à hier, que les enseignants relevant du Conseil des enseignants des lycées d’Algérie(Cela) qui ont exprimé leur refus de prendre part à l’organisation de cette session. Le porte-parole de ce syndicat, Idir Achour, a expliqué la décision de boycotter cette session par le fait que cette session est antipédagogique. De plus, la décision d’organiser cette session n’a pas été prise par le ministère de l’Education, mais par le gouvernement, donc c’est une décision populiste. L’argument du porte- parole du Cela est partagé, faut-il le rappeler, par beaucoup d’autres syndicats et même des associations de parents d’élèves.
En effet, alors que certains pensent que les retardataires ne méritent pas une deuxième chance, d’autres trouvent que le timing choisi pour cette session est antipédagogique. Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, a indiqué récemment que le gouvernement s’est précipité dans sa décision. «Il aurait pu organiser cette session au mois de septembre prochain», a-t-il argué. L’organisation de cette session au mois de septembre aurait été garante de deux choses: «permettre aux candidats de passer tranquillement leur examen et aux enseignants de passer sereinement leurs vacances». Il est à rappeler que la décision d’organier une session spéciale du bac au profit des retardataires, a été prise par le président de la République.
«Il a satisfait en fait les doléances des familles des candidats qui se sont vus exclus du bac à cause du retard», a fait savoir Abdelmadjid Tebboune, en rendant publique cette nouvelle à la veille de l’Aïd El Fitr.