Lancées depuis mai dernier avec l’arrivée de Abderrezak Mokri à la tête du MSP qui se veut leader du courant islamiste en Algérie, les consultations autour des prochaines présidentielles avec d’autres partis, n’ont pas encore débouché sur une position commune sur ces échéances, ni un candidat commun à soutenir.
Entamée depuis vendredi dernier, la direction du Mouvement de la société pour la paix a décidé de laisser la session de son conseil consultatif ouverte afin d’examiner et adopter le programme du parti pour 2013 et 2014 et enrichir la position du MSP sur les prochaines échéances électorales. C’est ce qui a été indiqué dans le communiqué final rendu public par ce parti islamiste dimanche soir. Lancées depuis mai dernier avec l’arrivée de Abderrezak Mokri à la tête du MSP qui se veut leader du courant islamiste en Algérie, les consultations autour des prochaines élections présidentielles avec les partis islamistes et autres n’ont pas encore débouchées sur une position commune sur ses échéances, ni un candidat commun à soutenir. Il a même contacté des personnalités politiques, dont l’ancien chef du gouvernement Ali Benflis, Ahmed Benbitour (seul candidat officiel pour la présidentielle de 2014) et l’ex-SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Il est à noter qu’il n’y a pas encore un candidat visible pour ces élections, à l’exception de l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Bentitour qui ne bénéficie pas de l’appui du MSP, en plus de Moussa Touati présenté par son parti. Mokri qui ne cache pas ses ambitions, mais sans annoncer publiquement sa candidature, ni son parti d’ailleurs, est tenu de présenter un rapport sur ses consultations politiques, n’a pas consulté le conseil consultatif du parti comme c’est le cas des discussions avec les responsables du RCD. Il est à rappeler que pour l’instant, Mokri ne semble avoir convaincu que le président du Front pour le changement, Abdelmadjid Menasra qui vient d’annoncer qu’il ne sera pas candidat aux prochaines présidentielles, alors que d’autres partis du courant islamiste ne se sont toujours pas prononcer sur le sujet dont les alliés du MSP, El Islah et En-Nahdha. De leur côté, l’Algérie nouvelle de Djamel Benabdesslam et le Front pour la justice et le développement de Abdellah Djaballah ont lancé chacun leurs initiatives politiques. En attendant la réalisation du rêve des islamistes de présenter un candidat commun, ce parti a appelé les pouvoirs publics à contribuer à «l’ouverture de l’horizon politique en Algérie» et à «la réunion des conditions pour faire de la prochaine élection présidentielle un tremplin pour la réforme politique véritable». Dans le communiqué publié dimanche à la fin de la session ordinaire du Majless Echoura national (conseil consultatif), la classe politique en Algérie est appelée à «assumer pleinement ses responsabilités à l’égard de la situation politique stagnante et à prendre en compte l’initiative politique du mouvement intitulée «Charte de la réforme politique». D’autre part, le parti a exprimé sa «profonde préoccupation à l’égard de la situation socio-économique du pays marquée par une protestation grandissante au moment où une aisance financière reste inexploitée pour l’impulsion de la machine de production, du développement et de la génération de richesses à même d’ouvrir de larges perspectives devant les jeunes», ajoute le MSP. Il est à noter que les membres du conseil consultatif ont adopté le plan de travail du parti pour les cinq années à venir et appellent les militants à réussir la restructuration organisationnelle dans le cadre du slogan du renouvellement du parti et le recrutement du maximum de militants.
Par Nacera Chennafi
