La Serbie,L’Italie,L’Espagne et le Portugal défilent,A l’assaut de l’Eldorado algérien

La Serbie,L’Italie,L’Espagne et le Portugal défilent,A l’assaut de l’Eldorado algérien
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En ces temps de crise où les agences de notation font la pluie et le beau temps sur le Vieux Continent, des pays au bord de l’explosion cherchent leur salut économique sur le marché algérien.

L’Algérie est en phase de devenir la Mecque économique des pays européens frappés de plein fouet par la crise qui secoue le Vieux Continent. La Serbie, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont joué des coudes pour signer des accords de partenariat avec l’Algérie.

Avant-hier, la Serbie a donné le «la» de ce regain d’intérêt pour le marché algérien. Preuve en est, pas moins de quatre accords de coopération, dans les domaines de l’investissement, de l’agriculture, de l’eau et du stockage des produits alimentaires, ont été signés, à Alger, au terme de la 19ème session de la commission mixte de coopération économique, technique et scientifique alger-serbe. Pour le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, et le ministre serbe de l’Economie et du Développement régional, Nebosja Ciric, qui coprésident la commission: «Les résultats obtenus à l’issue de cette rencontre sont à la hauteur de nos espérances. Nous avons pratiquement atteint les objectifs fixés lors de la précédente session tenue en 2009 à Belgrade». Ebranlée par la crise financière, l’Italie, pour sa part, attache une grande importance à ses relations avec l’Algérie. Une grande importance dont «elle entend renforcer son partenariat et l’élargir à d’autres domaines de coopération», a indiqué avant-hier l’envoyé spécial du ministre italien des Affaires étrangères pour la Méditerranée et le Moyen-Orient, M.Maurizio Massari. «Nous avons une volonté politique pour réaliser un saut qualitatif dans nos relations avec l’Algérie. Nous voulons donner un élan à ces relations bilatérales», à travers l’intensification des contacts de haut niveau, a déclaré M.Massari. Il est question d’ailleurs de la tenue, dans le courant de l’année 2012, d’un sommet algéro-italien. Pour l’Espagne, aussi en proie à la grave crise financière, c’est le même hymne à l’investissement. Le chef de la diplomatie espagnole, M.José Manuel Garcia-Margallo, a effectué une visite depuis hier en Algérie.

Il est accompagné par le ministre de l’Industrie, de l’Energie et du Tourisme. Une visite qui entre dans le cadre de «l’approfondissement» de la coopération bilatérale entre les deux pays. Ce nouvel Eldorado des Européens concerne même le Portugal. Des chefs d’entreprise et des hommes d’affaires portugais ont affiché, cette semaine à Alger, leurs «vives» intentions de développer davantage leurs activités sur le marché algérien qu’ils qualifient de «très attractif». Ces opérateurs portugais en compagnie de leur ministre de l’Economie et de l’Emploi, Alvaro Santos Periera, disent «connaître» et «apprécier» les opportunités et avantages offerts par le marché algérien et comptent conforter leurs activités dans des secteurs comme la e-gouvernance, la construction et la maintenance navale, les travaux publics et le bâtiment. Le directeur général d’un groupe portugais spécialisé dans les travaux maritimes, M.Antonio Beja Martins, a souligné le caractère «rentable» des projets entrepris entre son groupe et ses partenaires algériens. Présent en Algérie depuis 2004, il a déclaré: «Je peux témoigner que nous faisons de bonnes affaires dans le pays, d’où notre intention de développer encore plus notre activité», a-t-il expliqué. En ces temps de crise où les agences de notation font la pluie et le beau temps sur le Vieux Continent, des pays au bord de l’explosion, à l’instar de l’Italie, le Portugal, l’Espagne et la Serbie cherchent leur salut économique sur le marché algérien.

Cela aura-t-il comme conséquence de booster l’investissement et d’engager une réelle dynamique économique nationale? Les observateurs croisent les doigts.