Avant de se faire exploser sur Alger un Kamikaze doit passer outre les contrôles de police. À votre avis, si un policier arrête un véhicule avec à son bord un kamikaze. Que va-t-il lui demander en priorité ?
Tout d’abord son permis… logique me direz-vous ! Par la suite la carte grise du véhicule, la vignette, l’assurance et le contrôle technique. Si l’agent de police est bien en forme pour faire chier son monde, il lui demandera aussi d’allumer ses codes, de mettre son clignotant ; puis, en dernier recours il vérifiera si son lave-glace est bien rempli d’eau ou de nitroglycérine.
Dans le cas où l’individu kamikazeux passe le contrôle de police avec succès et qu’il envisage toujours de déclencher son explosif à l’aide de son téléphone portable, il lui saura gré tout d’abord de se garer. Car comme chacun le sait, il est formellement interdit d’user de son téléphone pendant qu’il conduit, sauf en cas de possession de quitte main libre, bien sûr.
Mais attention, là aussi il ne devra pas se garer ou bon lui semble ! Le fait d’être kamikaze ne lui octroie aucun passe-droit. Il devra composer avec les nombreux panneaux d’arrêt et de stationnement interdit qui décorent les bords de nos routes. La double file avec les feux de détresse allumés est à proscrire aussi, le retrait de permis étant immédiat.
Donc, une fois qu’il aura trouvé une place convenable, il ne faudra pas oublier d’en découdre avec les gardiens de parking qui, vu le manque à gagner après l’explosion, vont tout naturellement lui demander de payer la cotisation de tous les véhicules touchés par la déflagration.
moi je dis que le kamikaze aura fini par trouver une bonne place et payé les gardiens de parking, il lui faudra là aussi espérer que le réseau téléphonique ne soit pas saturé afin d’effectuer son appel, surtout s’il essaye de le faire entre minuit et 18 h, il rentrera dans la case de l’offre du mois : après la cinquième minute la vingt-et-unième est gratuite.
Je pense qu’à ce stade, notre kamikaze devra jeter l’éponge à un moment ou un autre. Du coup, on peut dire que le plan de la sécurité routière est un franc succès dans le désagrément qu’il peut causer aux usagés ; en revanche, pour le nombre de victimes sur la route qui lui atteint les 1500 morts en moins de six mois, le kamikaze n’a même plus besoin de se faire