La sécurité des infrastructures pétrolières et gazières sera désormais assurée par l’Etat algérien

La sécurité des infrastructures pétrolières et gazières sera désormais assurée par l’Etat algérien

anp_tigan.jpgL’attaque terroriste du 16 janvier contre le site gazier de Tiguentourine, avec ses victimes et ses impacts sur les plans économique, sécuritaire et en termes d’image du pays, a visiblement convaincu les hauts responsables du pays à revoir les dispositifs de sécurisation des infrastructures énergétiques.

C’est l’une des premières décisions prise par la commission d’enquête mise en place au lendemain de l’assaut terroriste. Leur sécurisation, qu’elles se situent au sud ou au nord du pays sera désormais assurée exclusivement par l’Etat algérien. C’est ce qu’avait révèle le ministre de l’Intérieur samedi, à l’occasion de l’installation des nouveaux walis dans la région sud.

« Les entreprises étrangères qui travaillent dans les sites pétroliers et gaziers ont toujours refusé que la surveillance des infrastructures où elles travaillent et leur sites de résidence soit assuré par les services de sécurités algériens ; elles préfèrent les boites privées algériennes ou étrangères », a t-il indiqué.

L’attaque criminelle du 16 janvier a bel et bien sonné le glas de ces boites qui ont poussé comme des champignons dans les années quatre vingt dix. Au plus fort du terrorisme, les autorités algériennes de l’époque, au lieu de mettre sur place des unités de l’armée avaient opté pour le principe de boites privées étrangères (américaines, Françaises, Anglaises) et de boites privées algériennes aussi confiées à des hauts responsables de l’armée à la retraite.

Les responsables de ces boites, qui sont de véritables poules aux œufs d’or auront beaucoup à perdre. Mais ils doivent aussi comprendre que les impératifs de sécurité du pays transcendent les intérêts personnels.

« L’expérience a montré que la cellule de sécurité au complexe de Tiguentourine n’a pas été en mesure ni de prévenir cette attaque terroriste et encore moins de la repousser », ajoute le ministre de l’intérieur qui insiste pour dire que « l’Etat algérien a décidé de prendre ses responsabilités pour la sécurisation des sites énergétiques ».

Quelle sera la nouvelle entité ? Sous quelle tutelle sera-t-elle placée ? A partir de quelle date elle sera-t-elle opérationnelle ? Autant de questions sur lesquelles le ministre de l’intérieur ne s’est pas appesanti.