Selon Jeune Afrique, dans sa livraison du 30 mai 2013, Chakib Khelil, qui est poursuivi en Algérie, en Italie, au Canada et, désormais, en France, est cerné par les procédures judiciaires dans plusieurs pays.
Ainsi, l’ancien ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, fait face à une nouvelle plainte déposée à Paris pour «blanchiment». Et ce n’est sans doute pas la dernière…
Jeune Afrique affirme qu’une plainte pour « blanchiment de capitaux » a été déposée à Paris contre Chakib Khelil. Le 15 mai, dans le cadre de cette instruction (qui vise d’autres personnalités algériennes soupçonnées d’avoir illégalement acquis des biens en France), les gendarmes de la section financière ont auditionné Omar Aït Mokhtar, président de l’association Mouvement citoyen algérien de France. Laquelle envisage de déposer dans les prochains jours une nouvelle plainte auprès du parquet de Milan, qui enquête déjà sur une affaire de commissions occultes (197 millions d’euros) versées par la firme italienne Saipem à plusieurs intermédiaires algériens, parmi lesquels Chakib Khelil.
Ainsi, le cas de Chakib Khelil, qui a été pendant une dizaine d’années, un des hommes du Président, devient de plus en plus désespéré. Les soupçons de malversations le concernant, en relation avec Sonatrach, l’entreprise italienne Saipem et la firme canadienne SNC-Lavalin grossissent de jour en jour. Seuls les Etats-Unis demeurent cléments envers un homme qui a été proche et allié des majors pétrolières américaines, pour ses relations privilégiées avec Halliburton et sa filiale BCR.
Malgré le fait que des diplomates américains aient affirmé que «la loi américaine, en matière de lutte contre la corruption, sera appliquée d’une manière ferme» contre Chakib Khelil, et malgré que le FBI ait fait des perquisitions dans son domicile américain, on serait tout de même étonné de voir Washington aller plus loin. Malgré ses déboires en Algérie et ailleurs, Chakib Khelil reste proche du lobby militaro-industriel américain, très influent dans les cercles décideurs aux Etats- Unis…
par Fayçal Oukaci