La Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur français à Alger D’importantes décisions attendues

La Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur français à Alger D’importantes décisions attendues
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Une coopération qui a connu un recul depuis une année, puisque les échanges entre les deux pays ont atteint 7,75 milliards d’euros en 2009, en recul de près de 3 milliards par rapport à 2008.

La Secrétaire d’Etat française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, est depuis hier à Alger pour une visite de deux jours. Une visite qui permettra à l’émissaire de Nicolas Sarkozy de discuter «du renforcement de la coopération économique franco-algérienne».



Une coopération qui a connu un recul depuis une année, puisque les échanges entre les deux pays ont atteint 7,75 milliards d’euros en 2009, en recul de près de 3 milliards par rapport à 2008.

Ce recul serait en relation avec la position de la France par rapport aux mesures prises dans le cadre de la LFC 2009, la complexité des relations entre les deux pays avec les différents dossiers en suspens, à l’instar de l’attitude «négative» des entreprises françaises en Algérie, la circulation des personnes, la prise en charge des victimes des essais nucléaires français en Algérie, l’affaire des moines de Tibhirine et autres.

Cependant, en dehors du lourd héritage historique entre les deux pays, l’actuel président français, Nicolas Sarkozy tient «à la place privilégiée de la France dans le marché algérien», une place qui est désormais menacée par l’ouverture de l’économie algérienne sur de nouveaux partenaires, notamment européens, asiatiques et américains.

D’ailleurs, le déplacement de la Secrétaire d’Etat française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, intervient en plein défilé des délégations économiques étrangères, conduites par des officiels, comme c’était le cas cette semaine des Allemands, des Brésiliens, en plus de la visite d’une délégation très importante d’une cinquantaine d’hommes d’affaires américains attendus pour le 25 du mois en cours.

Ce climat de concurrence «vive» a l’air d’inquiéter Paris, d’où la désignation de l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin par M. Sarkozy comme «le sauveur» des relations économiques algéro-françaises pour «faciliter et développer les investissements bilatéraux».

A ce titre, le président Sarkozy avait souligné dans sa lettre de mission l’importance «de maintenir et accroître les positions et marchés» en Algérie, et de lever ce qu’il a qualifié «de difficultés rencontrées parfois par les entreprises françaises opérant en Algérie et qui nécessitent un accompagnement extérieur».

Ainsi, avant que M. Raffarin n’entame sa mission, Mme Idrac aura à préparer le terrain, sachant que le 20 juin dernier le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a eu des entretiens avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Une rencontre qui a permis de tout mettre sur la table.

Toutefois, on ne sait pas si Mme Idrac aura des réponses ou des explications aux questions posées par le gouvernement algérien, notamment celle relative à l’investissement français en Algérie.

En tout cas, la représentante du gouvernement français animera aujourd’hui une conférence de presse, dans laquelle probablement des «annonces importantes» seront faites en fonction des entretiens qu’elle aura avec des responsables algériens.

Il faut savoir que le gouvernement algérien maintient toujours sa nouvelle vision économique, notamment celle relative à l’investissement étranger, confirmée dans la loi de finances complémentaire de 2010, publiée au Journal officiel le 19 aout dernier.

Toutefois, selon l’AFP, Mme Idrac évoquera dans sa conférence de presse le G-20. Dans ce cadre, il est attendu qu’elle s’entretienne avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et les ministres des Finances, Karim Djoudi, du Commerce, Mustapha Benbada, et de l’Industrie, Mohamed Benmerradi.

Par Nacera Chenafi