Les milliers de palmiers-dattiers peuplant l’oasis de Bou Saâda (M’sila) sont menacés par la sécheresse en raison du pompage en amont des eaux de l’oued Bou Saâda qui l’irriguent, ont déploré auprès de l’APS, jeudi, de nombreux paysans de cet oasis.
La ressource de ce cours d’eau suffisait jusqu’à une époque récente à l’irrigation de cette oasis sans qu’il ne soit nécessaire de recourir à des pompes, alors qu’aujourd’hui le précieux liquide manque même avec l’utilisation de pompes, selon ces mêmes fellahs qui imputent ce déficit aux pompages intensifs par des agriculteurs exploitant des vergers situés en amont. Cette situation a contraint les agriculteurs de l’oasis à cesser toute activité de maraîchage, réservant le peu d’eau qui y parvient à l’irrigation des palmiers-dattiers lesquels doivent être arrosés au moins deux fois par semaine surtout en cette période estivale particulièrement caniculaire. Atout touristique de la cité du bonheur et considérée comme son poumon, l’oasis comptait, durant les années 1970 environ 12.000 palmiers dont il ne subsiste aujourd’hui que quelque 2.000 arbres, assurant la subsistance de nombreuses familles vivant également de maraîchage. Dans une tentative de sauver cette oasis, le président de l’Assemblée populaire (APC) de Bou Saâda a signé, le 20 juillet dernier, un arrêté communal interdisant l’irrigation en amont depuis l’Oued Bou Saâda pour permettre l’écoulement d’un volume d’eau plus important vers l’oasis. L’arrêté, qui prévoit aussi la saisie des pompes des contrevenants, charge les services communaux et la brigade de la Gendarmerie nationale d’en assurer la mise en oeuvre. La Conservation s’attèle également, selon ce responsable, à la revalorisation du jardin Djenan Belguizaoui, à Bou Saâda .