Les familles heureuses d’occuper enfin un logement décent risquent de se retrouver dans des sites sans structures scolaires. Comme si le règlement d’un problème n’est possible qu’en en créant un autre. Surtout celui de l’éloignement, dans le cas où ils décideraient de maintenir leurs enfants dans leur école d’origine ou de les inscrire dans de nouvelles : transport, restauration et tous les frais qui vont avec, sans oublier les risques d’accident sur des élèves dont l’âge va de 6 à 15 ans.
Au moins mille élèves des trois paliers de l’Education nationale, concernés par l’opération de relogement au niveau de plusieurs quartiers de la capitale, n’ont pas rejoint l’école hier, premier jour de la rentrée des classes.
Selon M. Khaled Ahmed, président de l’Union des associations des parents d’élèves (UNAPE), ces derniers ont essuyé un refus d’accéder aux écoles au motif que ces établissements «sont complets».
De ce fait, plus de mille élèves n’ont pas été acceptés. «On nous dit que ces écoles affichent complet, et qu’il faut attendre plusieurs jours pour que nos enfants puissent rejoindre leurs nouveaux établissements. Cela est inadmissible d’autant plus que nous avons vécu le même problème l’année dernière», nous explique M. Khaled Ahmed.
Et notre interlocuteur de se demander «pourquoi est-ce que les autorités ne mettent-elles pas à la disposition des nouveaux locataires de plusieurs quartiers de la capitale des infrastructures de proximité telles que des écoles et des centres de santé ?». Avant de lâcher que «la direction de l’Education nationale de la wilaya d’Alger aurait dû prendre ses dispositions à temps».
Ce même interlocuteur fait remarquer qu’il a, à mainte reprises, sollicité les responsables du MEN pour trouver une solution à cet épineux problème, mais vainement. Toutefois, il n’omet pas de souligner que le ministère vient de proposer, lors de sa dernière rencontre avec les directeurs de l’éducation, de mettre des bus à la disposition des élèves nouvellement relogés afin de leur permettre de rejoindre leurs anciens établissements. «Ce n’est pas une solution.
Nos enfants ne pourront jamais arriver à temps, vu les interminables embouteillages. «Nous invitons donc le ministre à s’impliquer personnellement dans cette affaire, et la solution à ce problème ne peut être autre que le placement de ces élèves dans des établissements scolaires qui se trouvent à proximité de leurs nouvelles résidences», estime M. Khaled Ahmed.
Pour avoir plus d’informations sur la scolarisation des ces élèves nouvellement relogés, nous avons tenté de joindre les trois directions de l’Education nationale Est, Ouest et Centre d’Alger, qui étaient hier aux abonnés absents.
Kahina B.