La scnéraiste à propos de la résidence d’écriture consacrée aux oeuvres documentaires à Sétif : Mariem Hamidat : “Porter des films d’auteur avec un regard singulier sur notre société”

La scnéraiste à propos de la résidence d’écriture consacrée aux oeuvres documentaires à Sétif : Mariem Hamidat : “Porter des films d’auteur avec un regard singulier sur notre société”

La ville de Sétif abritera du 18 mars au 1er avril prochains une session de formation pour 6 à 8 auteurs algériens. Organisée par Docmonde (France), HKE Productions et Watania Média (Algérie), cette résidence d’écriture sera consacrée au film documentaire. Dans cet entretien, Mariem Hamidat, scénariste, initiatrice du projet, revient sur les grandes lignes de ce stage.

Liberté : Vous êtes l’initiatrice de cette résidence d’écriture dédiée au film documentaire, qui se déroulera du 18 mars au 1er avril prochains à Sétif. Quels sont les objectifs cette formation ?

Mariem Hamidat : Installée depuis huit ans en Algérie, j’ai pu constater à la fois la richesse des projets documentaires en termes de sujets mais également notre déficit de qualité d’écriture. Ce qui ne nous permet que très rarement de porter nos projets au niveau international. J’ai participé en 2015 et 2016 aux séances de pitch du Tenk de Saint-Louis au Sénégal et j’y ai constaté la qualité d’écriture des projets.

C’est pourquoi j’ai voulu organiser cette formation “Africadoc Sétif 2017” et ainsi permettre aux auteurs de documentaires de bénéficier d’une vraie formation, concrète, basée sur un projet. Les stagiaires choisis sur ce projet seront entièrement pris en charge. C’est une vraie chance de travailler sérieusement durant deux semaines à l’écriture de leur film. Cette chance doit être transformée en films. D’ailleurs nous espérons voir surgir, chaque année, des documentaires de qualité internationale.

D’autre part, j’aimerais que cette formation soit ancrée dans le continent africain avec des échanges réguliers entre cinéastes d’Algérie et des pays d’Afrique subsaharienne.

Quels sont les types de projets que vous souhaiteriez voir se concrétiser pour donner suite à cette formation ?

Nous espérons porter des films d’auteur avec un regard singulier sur notre société. Nous voulons former ces auteurs afin de les aider à trouver leurs producteurs et leurs diffuseurs. Et nous espérons que cette formation deviendra pérenne, afin que chaque année une dizaine d’auteurs bénéficient d’une véritable expertise de leur projet et d’outils pour les écrire.

Quels conseils donneriez-vous aux candidats intéressés par la formation ?

Vous avez un projet de film documentaire de qualité mais vous n’avez pas les outils pour l’écrire au mieux. Cette formation est une des clés pour aller au bout de ce qui n’est encore qu’un projet. Africadoc a permis à des dizaines de cinéastes de réaliser leurs films et de les voir diffusés dans le monde.

Faut-il une qualité ou un talent particulier pour se spécialiser en écriture filmique ?

Il faut avoir un vrai goût pour les sujets et les gens. Être capable de travailler beaucoup sur un sujet : recherches, réflexion… Aimer les films, les revoir, les étudier longuement. Il faut avoir de l’énergie, car porter un film documentaire ou de fiction prend souvent plus d’un an d’écriture et de réécriture. Il faut aussi avoir un regard singulier sur les histoires que nous développons.