Le secteur de l’agriculture, du développement rural et de la pêche veut développer ses capacités de production en exploitant les thèses et les recherches réalisées par des chercheurs du secteur de l’Enseignement supérieur.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar a indiqué, aujourd’hui à Alger lors d’une journée d’étude sous le thème «La recherche et l’innovation au service du développement agricole, aquacole et de la pêche », que son secteur procédera à la mise en place d’une nouvelle stratégie plus offensive qu’auparavant, et ce, en se rapprochant des acteurs économique et aller même vers la création des filiales commerciales pour les universités. Elles s’occuperont notamment de la commercialisation des recherches et thèses des universités. Il est aussi prévu, l’installation de Showroom dans les différents établissements universitaires pour présenter les nouvelles techniques apportées par les centres de recherche pour le développement de l’économie nationale.
Hadjar, qui a reconnu les faiblesses de son secteur a insisté, également, sur la nécessité de faire sortir les milliers de thèses bloquées et les mettre au profil des opérateurs économiques dans l’objectif de promouvoir l’économie nationale. Le ministre a fait savoir que le secteur de l’enseignement supérieur disposait en 2010 de plus 1970 chercheurs, 500 équipes de recherches, 37 établissements scientifiques et 200 laboratoires spécialisés.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi a affirmé que le développement de son secteur passera, sans doute, par l’implication de tous les acteurs et de toutes les compétences universitaires. Ainsi, selon lui, l’agriculture pourra bénéficier des différentes recherches scientifiques pour améliorer la qualité et les quantités de production.
Pour lui, cela passera, notamment par l’implication des différents acteurs et ce en se basant sur la demande du marché, où les agriculteurs, précise-t-il, devront répondre aux besoins du marché. Il s’agit également d’implanter des centres de recherches dans les pôles agricoles. Le ministre a insisté sur la libération des initiatives et accepter toute recherche qui a pour objectif de développer le secteur. Pour Sid Ahmed Ferroukhi, l’implication de bureaux d’études aura également une grande importance dans l’application et la mise en œuvre des études et recherches sur le terrain.
Le ministre cite l’exemple de 23 projets qui sont déjà opérationnels dans le secteur de la pêche et qui seront élargis au secteur de l’agriculture. Il a appelé ainsi à investir dans l’économie réelle basée notamment au niveau local, où les régimes de production doivent être valorisés et modernisés.