Le prix des différentes catégories de poisson n’en finit pas de désorienter et de désobliger les acheteurs, pères et mères de famille. Pour le commun des citoyens, on a beaucoup dit mais néanmoins pas assez sur la question du poisson.
De fait, il y a bien longtemps que les différentes autorités concernées auraient dû se préoccuper du déficit de production grandissant du secteur halieutique face à un important accroissement démographique. Et, lorsqu’on voit que le prix de la sardine, considérée comme le poisson du pauvre, a atteint un montant faisant reculer les pères de famille, de se dire que l’Algérie est loin d’une bonne pêche ! Le prix de la sardine ne cesse d’augmenter.
Atteignant des coûts vertigineux, affichés par endroits au double du prix initialement pratiqué. Une hausse due aux conditions climatiques, mais aussi à la flottille de pêche beaucoup plus artisanale, est de moins en moins à portée des consommateurs et, ces derniers jours, elle l’est encore plus. Le peu de quantité disponible sur les étales des marchés ou des revendeurs particuliers est cédée à des prix faramineux. Le kilo de sardine vient de passer 500 da le kg à 600 da. Une hausse saisonnière, et relève d’une période exceptionnelle». Une situation où les conditions atmosphériques sont très mauvaises et influent sur l’activité. En effet selon les pêcheurs qui nous ont affirmés que ces derniers temps, le nombre de sortie en mer, dans les localités maritimes de la wilaya d’Oran ou dans les ports avoisinants notamment ceux d’Arzew et de Kristel , a diminué, ce qui est dû essentiellement aux conditions atmosphériques qui ne sont pas très bonnes ces derniers temps. C’est pour cette raison que la production a diminué, feront-t-ils savoir. Et la loi de l’offre et de la demande oblige, « les prix ont eu une tendance à la hausse ». Autre cause de la hausse des prix, relevée par nos mêmes interlocuteurs, c’est la spécificité de la pêche dans la région. «Les deux ports de la wilaya d’Oran ont une spécificité dans leur production. C’est le fait que cette dernière soit artisanale, de petits moyens donc qui limitent les pêcheurs. A Oran, on ne dispose pas d’un nombre suffisant de sardiniers. C’est la même chose pour les chalutiers. Une pêche qui cible essentiellement le poisson blanc de qualité, mais avec une quantité qui n’est pas importante. Car un petit métier qui peut récolter de 20 à 25 tonnes maximum par année ne pourra jamais égaler la production d’un chalutier. C’est la spécificité de la flottille qui ne dispose pas de grands bateaux de pêche à Oran qui est un problème.
Medjadji. H