La santé paralysée aujourd’hui,Médecins, corps communs et paramédicaux en grève

La santé paralysée aujourd’hui,Médecins, corps communs et paramédicaux en grève

Pas d’offre de dialogue ni réunion de conciliation ni même une rencontre pour décider de la manière d’organiser le service minimum comme le stipule la loi. L’Intersyndicale de la santé s’insurge contre le mutisme du ministre de la Santé et maintient son mot d’ordre de grève qui débute aujourd’hui. Un mouvement qui intervient alors que les paramédicaux et les corps communs sont également en grève.

Généralistes, spécialistes, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, psychologues et enseignants en paramédical entament dès aujourd’hui une grève qui durera trois jours. Une action décidée par l’Intersyndicale de la santé qui regroupe le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat algérien des psychologues (SAP ) et le Syndicat des enseignants en paramédical. A l’origine de cette décision, une grande déception des syndicats du secteur qui reprochent à l’actuel locataire du ministère de la Santé, l’indifférence affichée face à des revendications en suspens depuis trop longtemps. Pourtant, les syndicats autonomes regroupés au sein de la coordination de la santé avait cru entrevoir un début de solution aux nombreux problèmes en suspens, après avoir été reçus par les services du premier ministère. Des engagements avaient été pris à l’issue de cette réunion, afin que des réponses soient données aux syndicats. Une instruction a même été envoyée au ministère de la Santé, appelant ce dernier à ouvrir un véritable dialogue dans l’immédiat. Force est de constater que plusieurs semaines plus tard, aucune avancée n’est constatée. La seule réaction du ministère a consisté à rendre public un communiqué dans lequel la tutelle indique ne pas pouvoir répondre aux doléances des syndicats, car estimant que leurs demandes ne relevaient pas de son domaine de compétence. Pis encore, et dès l’annonce de la grève, les directions de la santé et les responsables des structures de santé ont été destinataires d’une note dans laquelle il leur est demandé de procéder à des ponctions sur salaires. Ces menaces ne font pas reculer les quatre syndicats qui sont bien décidés à faire aboutir leurs revendications, essentiellement celles relatives au statut, au régime indemnitaire et aux inégalités en matière d’imposition entre les professionnels de la santé. Au terme de cette grève de trois jours, un sit-in sera organisé devant le ministère de la Santé. Ce mouvement intervient au moment où les corps communs de la santé sont en grève et où les paramédicaux poursuivent leur débrayage.



N. I.