Amar Ghoul s’est félicité de la qualité de réalisation de cette première partie de la rocade.
M.Ghoul, de toute évidence, n’est heureux que sur les chantiers qu’il visite. A fortiori quand ceux-ci avancent au rythme qu’il a voulu imprimer. Ou quand les réalisations en cours dépassent ses attentes. Ainsi, à chacune de ses visites sur la deuxième rocade Zéralda-Boudouaou, longue de 68 km, il en revient toujours avec cette satisfaction des choses qui se construisent. M.Ghoul s’est d’ailleurs félicité de la qualité de réalisation de cette première partie de la rocade qui répond aux normes internationales, en exhortant les responsables du chantier à poursuivre les travaux sur la même lancée. Il s’est également réjoui des résultats obtenus grâce à l’utilisation d’une nouvelle qualité de bitume dans la réalisation des rocades et autoroutes à travers le pays.
Au milieu de mastodontes qui roulent dans une noria incessante, de nuages de poussière, d’unités de concassage qui ronflent de manière ininterrompue, d’engins de toutes sortes qui goudronnent la future autoroute, oui, il y a matière à se réjouir puis à battre en brèche cet axiome litanique: «Les Algériens ne travaillent pas.» En plein mois de Ramadhan, sous un soleil de plomb avec des chaleurs caniculaires, des centaines d’Algériens, à coté de leurs collègues espagnols et portugais, oeuvrent inlassablement pour livrer dans les délais requis la meilleure autoroute possible.
Le ministre des Travaux publics a d’ailleurs, lors de l’inauguration d’une partie de cette rocade, estimé que la «qualité de cet ouvrage doit servir d’exemple à tout ce qui se fait dans le pays». Cet hommage n’est pas, en vérité, usurpé.
Une visite sur les lieux suffit pour apprécier la qualité d’une route qui, somme toute, n’est pas comme les autres.
Le groupement Gotera qui réalise cet axe autoroutier a introduit de nouvelles technologies. Sous la houlette de OHL, chef de file du groupement, il a été proposé au maître d’oeuvre, le ministère des Travaux publics, des innovations déjà usitées par ailleurs aux Etats-Unis et dans quelques pays européens, pour remplacer la traditionnelle façon de construire des routes.
En fait, il s’agit d’une révolution technologique.
En effet, jusque-là, les routes se construisaient avec des couches superposées de tuff, de pierres, de tout-venant et de goudron classique. A l’usage, au bout de quatre à cinq ans d’utilisation, les chaussées se déforment, les fameux nids de poule rendent ces routes impraticables et leur entretien revient excessivement cher.
Là, en revanche, avec ce qu’il convient d’appeler les émulsions à module élevé (EME) on fait l’économie de toutes ces opérations d’un archaïsme saisissant. Trois couches d’un goudron spécifique, dosées différemment, injectées à même le tuff d’une hauteur totale de vingt quatre centimètres, vous donne une route d’une durée de vie de 25 ans. Sans entretien et sur laquelle on peut rouler par tous les temps avec des vitesses que l’on n’ose écrire ici. M.Houggana, directeur général du groupement Gotera, un Algérien qui a bourlingué dans nombre de pays et dans une multitude de chantiers de travaux publics «salue la perspicacité et la lucidité du ministre pour avoir tout de suite saisi les enjeux sécuritaires et financiers de ces innovations». Au demeurant, dans les couloirs du ministère, il est dit que M.Ghoul, de toute évidence, veut donner le meilleur à ses concitoyens, en généralisant ces EME sur tous les projets routiers et autoroutiers.
Il faut dire que cette rocade a été conçue et réalisée avec les meilleures techniques du moment. Sécurité de roulement donc grâce à ces EME, panneaux de signalisation routière fabriqués aux normes européennes, fosses de captation des huiles usagées, glissières produites avec les meilleurs matériaux, plantation de dizaines de milliers d’arbres et d’arbustes, ouvrages d’art de haute facture, tous les moyens ont été injectés pour faire de cette rocade un sujet de fierté. M.Garcia, directeur général Algérie d’OHL ne cache pas sa satisfaction d’avoir «contribué à donner à l’Algérie ce qui se fait de meilleur à l’étranger». Désormais, après les quelques couacs de départ, dus à des facteurs exogènes, tout désormais concourt à faire de cette rocade un exemple à démultiplier partout où l’Algérie s’édifie.
Dans quelques mois, comme promis, les citoyens algériens qui emprunteront cette route découvriront cette sensation de confort et de sécurité que doit procurer tout ouvrage dans lequel des sommes importantes ont été injectées.