La RN 12 et la voie ferrée fermées à Oued Ghir

La RN 12 et la voie ferrée fermées à Oued Ghir

De nombreuses manifestations sociales ont été pour la énième fois observées hier à travers plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa.

Les habitants des villages de Tawrirt Larbaâ, Taâzivt, Boumansour et Amadhane, relevant de la commune de Oued Ghir, ont procédé dans la journée d’hier à la fermeture de la route nationale n°12 à hauteur du lieudit «Sens Unique». Les manifestants ont fermé cette importante voie de communication reliant la wilaya de Béjaïa à celles de Tizi-Ouzou, Bouira et Alger à l’aide de pneus brûlés et de troncs d’arbres. Par leur action, les protestataires de cette localité, distante d’une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, veulent alerter les pouvoirs publics sur le calvaire qui empoisonne leur quotidien pour cause de pénurie d’eau dans leurs cités. «Aucune goutte d’eau n’a coulé de nos robinets depuis presque deux mois malgré nos multiples démarches auprès des services de l’ADE et de l’APC», se sont plaints les villageois. Pour la énième fois, les usagers de cet axe routier ont dû effectuer un véritable parcours du combattant en empruntant les chemins de montagne par Toudja ou encore la RN75 par Amizour pour rejoindre leur destination. La voie ferrée a été également fermée au trafic ferroviaire durant la journée. Le train de voyageurs assurant la navette entre Béni Mansour et Béjaïa a dû rebrousser chemin à midi au niveau du Sens Unique. A Adekar, le CEM Arezki-Boudjemaâ a été fermé hier par l’Association des parents d’élèves qui ont décidé de garder leurs enfants à la maison en signe de protestation contre le blocage par le Trésor de la wilaya du compte de l’établissement. Un blocage du compte motivé par la situation financière de 2008 à 2010 qui n’a pas été à ce jour assainie, d’après les parents d’élèves du CEM en question. Selon les responsables de l’APE, le gestionnaire de leur CEM s’est retrouvé dans l’impossibilité d’engager des dépenses pour l’établissement, provoquant la fermeture de la cantine pour absence d’approvisionnement. Au niveau de la ville de Béjaïa, l’école primaire Takhribt a été aussi fermée par les parents d’élèves. Ces derniers réclament l’ouverture d’une cantine scolaire et le revêtement de la route menant vers leur école.

A. K.