La révolte anti-Moubarak

La révolte anti-Moubarak

De violentes manifestations secouent depuis mardi 25 janvier plusieurs villes d’Egypte. Au pouvoir depuis 29 ans, Hosni Moubarak, 82 ans, fait face à une révolte qui rappelle celle des Tunisiens contre le régime de Ben Ali.

Jeudi 27 janvier

12 h 20 : Mohamed El-Baradei rentre de Vienne jeudi soir pour participer au mouvement actuel, a annoncé son frère. Sur Twitter, l’ancien chef de l’AIEA commentait plus tôt: « Nous allons continuer à exercer notre droit à manifester pacifiquement pour retrouver notre liberté et notre dignité. La violence du régime va se retourner contre lui ».

12 h 00 : Le parquet général a inculpé quarante manifestants de tentative de « renversement du régime » après les manifestations de cette semaine dans plusieurs villes du pays, rapporte jeudi la chaîne de télévision Al Arabiya.

10 h 25 : Les échanges sont provisoirement suspendus à la Bourse du Caire après une forte chute.

10 h 00 : L’opposant égyptien Mohamed ElBaradei, l’un des principaux soutiens des manifestations contre le régime de Moubarak, en séjour à l’étranger, sera de retour jeudi soir au Caire.

08 h 40 : Au moins mille personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations, indique un responsable de la sécurité. Alors que l’on faisait état de la mort de deux personnes lors d’affrontements mercredi, un policier et un civil, les autorités démentent et affirment que leur mort est due à un accident de la route.

Mercredi 26 janvier

21 h 30 : Le journal Le Monde rapporte que dans la ville de Suez, ville portuaire au nord du pays, des opposants au régime ont mis le feu en début de soirée, à un bâtiment gouvernemental, et tenté d’incendier les locaux du parti au pouvoir. Des sources proches des services de sécurité et des témoins ont rapporté que les protestataires ont jeté des cocktails Molotov sur les locaux du Parti national démocratique (PND) du président Hosni Moubarak sans réussir à l’incendier.

21 h : Nouvel appel à manifester pour vendredi 28 janvier. Dans un message diffusé par SMS et sur le réseau Facebook, le « Mouvement du 6 avril », un groupe demande à ses sympathisants de « faire savoir à tout le monde que nous aurons des manifestations de masse vendredi, après la prière, partout en Egypte».

18 h20 : La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton demande à l’Egypte de ne pas perturber le fonctionnement des réseaux sociaux sur internet et appelle toutes les parties à faire preuve de « retenue »

17 h55 : La police néerlandaise annonce avoir empêché l’immolation par le feu devant l’ambassade d’Egypte à La Haye d’un homme d’origine égyptienne âgé de 52

17 h 50 : La Maison Blanche a appelé mercredi l’Egypte, un de ses proches alliés, à lever l’interdiction de manifester, après l’arrestation par les forces de l’ordre égyptiennes d’au moins 500 personnes dans le pays

17 h 10 : Au moins 500 personnes ont été arrêtées, a appris l’AFP auprès des services de sécurité. Parmi les personnes arrêtées figurent environ 90 arrêtées dans le secteur de la place Tahrir, dans le centre du Caire, et 121 membres de l’organisation islamiste des Frères musulmans, officiellement interdite mais tolérée dans les faits, interpellés à Assiout, au sud de la capitale égyptienne.

16 h 40 : Facebook inaccessible. Connexion impossible au site social Facebook en Egypte. Interrogé sur des informations faisant état de l’inaccessibilité du réseau en Egypte, un porte-parole de Facebook renvoie au site Herdict.org spécialisé dans la surveillance de ce type de blocages. Ce site géré par l’université Harvard faisait état mercredi de six rapports d’inaccessibilité pour Facebook. « Des Egyptiens ont confirmé que Facebook avait été bloqué ce matin », a indiqué Jillian York, spécialiste de ces questions à Harvard

15 h 50 : Des affrontements ont opposé des policiers et des manifestants dans le centre du Caire et dans la ville de Suez, à l’est de la capitale égyptienne, ont rapporté des témoins et un journaliste de l’AFP sur place. Environ 2.000 personnes ont manifesté pour la deuxième journée consécutive à Suez, on rapporté des témoins.

Trois manifestants avaient trouvé la mort à la suite d’affrontements hier dans cette ville portuaire, dont l’un est décédé mercredi des suites de ses blessures. Au Caire, les affrontements ont eu lieu dans le centre-ville, près de la Cour suprême. La police a tiré des gaz lacrymogènes face aux manifestants qui jetaient des pierres, a constaté un journaliste de l’AFP.

15 h: Après Twitter, Facebook. De nombreux témoignages indiquent que les autorités ont bloqués l’accès aux réseaux sociaux Twitter et Facebook afin d’empêcher la diffusion instantanée de l’information. Des rumeurs font également état du blocage ds téléphones portables.

14 h : Le gouvernement allemand est « très inquiet » de la situation en Egypte et appelle « toutes les parties à la retenue », a déclaré le chef de la diplomatie Guido Westerwelle, tout en soulignant « la nécessité d’une démocratisation ». « La situation en Egypte actuelle montre la nécessité d’un dialogue au sein de la société et la nécessité d’une démocratisation », souligne-t-il. A l’adresse du régime du président Hosni Moubarak, M. Westerwelle a estimé que « les droits de l’Homme, les droits des citoyens, la liberté d’opinion et la liberté de la presse doivent être respectées en Egypte ».

12 h : L’Union européenne évoque un signal envoyé au pouvoir égyptien. Les manifestations en Egypte reflètent les aspirations de la population en faveur du « changement politique » et constituent un « signal » après les événements en Tunisie, a estimé la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne dans un communiqué.

11 h : Une quatrième victime enregistrée à Suez. Un homme de 45 ans, blessé mardi au ventre par des balles en caoutchouc, lors des manifestations qui se sont déroulées à Suez, est décédé des suites de ses blessures. Trois manifestants sont morts à Suez et un policier est mort au Caire.

10 h 30 : L’accès à Twitter est bloqué pour les Egyptiens depuis mardi 16 h, selon le site internet herdict.org.

10 h : Le ministère égyptien de l’Intérieur interdit toute nouvelle manifestation, après les rassemblements hostiles au régime. Trois personnes ont trouvé la morts mardi.