Des spécialistes en droit constitutionnel ont affirmé lundi à Alger que la Constitution amendée a « renforcé l’unité nationale et consacré la démocratie et l’Etat de droit ».
Lors d’une journée d’études sur « la révision constitutionnelle et son impact sur le système juridique algérien », organisée par le Conseil de la nation en presence du président du Conseil, Abdelkader Bensalah, le professeur Kayes Chérif a affirmé que cette révision « a consolidé l’unité nationale à travers la réhabilitation de la langue et la culture amazighes à travers sa promotion en langue officielle ».
« La constitutionnalisation de plusieurs nouveaux droits appartenant à la nouvelle génération des droits de l’homme, renforcera les bases de l’Etat de droit, ce qui consacrera la démocratie réelle », a affirmé le même intervenant.
« Afin de concrétiser le contenu de la révision constitutionnelle » qualifiée de « grand changement historique », M.Kayes a appelé à la mise en place de « mécanismes pratiques à même de garantir la promulgation de textes de loi à caractère législatif et organisationnel dans un délais raisonnable ».
De son côté, Pr Bouzid Lazhari a mis l’accent sur « le rôle de la révision constitutionnelle dans le renforcement des prérogatives des deux chambres du parlement, notamment en ce qui concerne l’élargissement des prérogatives du Conseil de la nation ».
L’intervenant a évoqué également le renforcement des droits de l’opposition notamment pour ce qui est de la saisine du Conseil constitutionnel, appelant à cet effet à « définir les dispositions de cette procédure ».
M. Lazhari s’est félicité par ailleurs de la consécration des principes de l’administration consultative par la constitutionnalisation de sept conseils consultatifs à la faveur de la dernière révision.
Pour sa part, Fouzia Benbadis, membre du Conseil de la nation, a souligné que la révision constitutionnelle s’inscrivait dans le cadre « des réformes que l’Algérie a engagé depuis 2011 » et constitue, a-t-elle soutenu, « un jalon pour l’édification d’un Etat fort et moderne qui consacre les principes de la démocratie et de l’alternance au pouvoir ».
Cette révision devrait également « renforcer les droits et les libertés générales du citoyen ».